En avril 1916, Joseph est cité
pour sa conduite lors de l’épouvantable épisode de
Verdun où sa compagnie, la 8e, subit les bombardements
incessants de l’artillerie lourde allemande.
Joseph Lebrin en famille lors d'une permission (juillet 1917 ?).
Il arbore sa Croix de guerre.
Détail de sa Croix de guerre : on aperçoit le ruban caractéristique des clairons.
Début juin 1917, le régiment
monte sur le Chemin des Dames dans le secteur des Bovettes. La
"bataille des observatoires" y fait rage et les Allemands lancent
des attaques afin de s’emparer des points de vue
stratégiques de la crête du
Chemin des Dames. Joseph est
cité pour la deuxième fois (ordre n°25 du 24 juin
1917) : "Soldat très brave
et très courageux, a assuré son service à un
observatoire malgré de très violents bombardements,
contribuant par son exemple à la belle attitude au feu de ses
camarades."
Mais la suite n'est pas meilleure.
Fin juin 1917, Joseph, agent de liaison à la 5e compagnie,
participe à la défense du secteur de La Bovelle où
le régiment est la proie d’une
nouvelle attaque. Sa compagnie est en première ligne : c'est
elle qui va prendre en première l'attaque.
Pour cet acte de bravoure, Joseph Lebrin est nommé caporal le 16 juillet 1917.
Séance chez le photographe : les bottes sont cirées, les hommes ont tous la cigarette.
Joseph porte à la manche l'insigne de caporal.
En cantonnement : on sent la mise en scène !!!
Joseph a toujours le clope au bec...
Une des plus belles photos, sur fond de briques.
À la droite de Joseph, un autre caporal bien chevronné.
Explication :
Le caporal se trouvant à la droite de Joseph porte plusieurs chevrons et brisques caractéristiques.
Sur le haut de
sa manche gauche, il porte
6 chevrons de présence au front :
1 chevron pour un an et cinq autres pour 6 mois suplémentaires. Soit
3 ans et demi de présence au front.
Sur le haut de
sa manche droite, il porte
trois brisques, symboles de
trois blessures reçues...
Photo prise après l'armistice du 11 novembre 1918.
Certains hommes dont Joseph, portent la fourragère à l'épaule gauche.
La fourragère a été attribuée au 28e RI en
novembre 1918 suite à la citation à l'ordre de
l'armée du régiment en septembre 1914 pour la
défense de Loivre (51).
La Guerre rattrapera Joseph Lebrin.
Il échappera aux blessures de l'acier durant le conflit mais les
gaz auront le dernier mot. Probablement intoxiqué, il
décédera en 1934. Aujourd'hui, son fils se souvient de
son père, exténué, asphyxié au moindre
effort...
Un très grand merci à Pascal Lebrin pour ces belles photos.