Hommes du 28e RI
Robert Olmer (1897-1916)
Tué par accident par une grenade
Extrait d'une biographie tirée du livre d'or de l'École
de
physique et de chimie (merci à Frédéric Santi qui
m'a transmis ce document).
Parmi
tous les camarades dont cette guerre nous a privés,
Olmer est le
plus jeune, il n'avait que dix-neuf ans et demi quand il trouva la
mort.
Né le 27 novembre 1897, il était le plus jeune de douze
enfants, et fit ses études au collège Stanislas où
son frère était professeur de physique et de chimie.
Quand
la guerre éclata, il n'avait que seize ans et demi et il voulut
s'engager, comme l'avait fait son père en 1870. Mais M. Olmer
qui avait déjà sept fils et gendres mobilisés
pensa, avec juste raison, que la Patrie pourrait attendre ce nouveau
combattant et lui déclara qu'il ne l'autoriserait à
s'engager que lorsqu'il aurait passé son baccalauréat et
qu'il serait admis
à l'École de Physique et de Chimie.
Ces obstacles furent un stimulant pour
Robert Olmer, qui travailla avec ardeur et fut reçu à
P.C. en juillet 1915 ; deux jours après, il passait son
baccalauréat et obtenait la mension "très bien". Ayant
ainsi rempli les conditions qui lui étaient imposées, il
s'engagea, le 13 juillet 1915, pour la durée de la guerre et fut
incorporée au 28e régiment d'infanterie, à Evreux.
Retenu à l'intérieur par
suite de douleurs, il partit l'année suivante sur le front ;
pendant un exercice de lancement de grenades, un projectile mal
réglé éclata, lui emportant la moitié de la
tête, le 20 juillet 1916, à Orval (Somme). Il n'eut pas
l'occasion de déployer son ardeur dans les combats, mais nous
sommes convaincus qu'il aurait fait vaillamment son devoir de
Français. Il avait, avant la guerre, passé quelques temps
en Allemagne, pour se perfectionner dans la langue, et avait
rapporté de son séjour une haine farouche du Boche et une
foi patriotique ardente. Sa confiance dans le succès de nos
armes était absolue et il y aurait contribué pour sa part
si un accident banal n'était venu interrompre brusquement son
existence.
A sa famille désolée, nous
renouvelons nos témoignages de douloureuse sympathie. A Robert
Olmer, qui eut une si haute idée de ses devoirs patriotiques,
nous envoyons notre souvenir ému ; nous pouvons être fiers
de compter parmi nous cette âme bien trempée,
enlevée trop tôt, hélàs, à
l'affection de sa famille et de ses amis.
M. Entat
Robert Olmer repose dans la nécropole nationale
d'Hattencourt
(Somme), tombe n°628.
Lire sa fiche "Mort
pour la France".
Couvertures du
livre d'or
de l'École
de
physique et de chimie