Hommes
du 28e RI
Henri
Vaquette (1889-1915)
Un
de la tranchée des saules

Guilhem Laurent nous offre le
portrait d'Henri Vaquette,
l'un des nombreux soldats blessés à Aix-Noulette le 26
mai 1915,
décédé des suites de ses blessures quatre mois
plus tard.
Sergent, il appartenait à la 8e compagnie en mai 1915
et figure dans la longue et funeste liste des pertes de ce 26 mai.
Cette compagnie était dirigée par le capitaine
François Clouard
et le lieutenant Raymond Chamerot.
Reprenons le texte de cette biographie :
Sergent-Major au 28e Régiment
d'Infanterie. Blessé près d'Arras ;
mort le 9 Septembre 1915, à
Cambo (Basses-Pyrénées), à 26 ans.
Henri Vaquette, né le 3 Mars
1889 à Ansauvillers (Oise),
est entré à la
Providence en 7e, à Pâques 1899 ;
il en sortit, avec le diplôme
de bachelier ès-lettres, fin juillet 1906.
Intelligent, travailleur et pieux,
Henri Vaquette fut à la Providence un très bon
élève.
Au sortir du Collège, il se
mit à l'étude du droit en vue, plus tard,
de succéder à son
père, notaire à Ansauvillers.
De 1910 à 1912, il fait son
service militaire au 28e Régiment d'Infanterie, à Paris.
C'est à Paris également
qu'il acheva son droit et passa avec succès l'examen de la
Licence.
Un article, publié dans un
journal de l'Oise, après la mort d'Henri Vaquette,
nous donne sur sa vie à la
guerre, sur sa mort et sur les belles qualités
dont nous avions déjà
admiré les germes au Collège, de précieux
renseignements :
"Dès les premiers jours de la mobilisation,
il avait répondu à l'appel de ses chefs militaires avec
toute l'ardeur de sa belle jeunesse.
Incorporé, avec le grade de sergent, au 28e d'Infanterie
et dirigé sur la Belgique envahie par les hordes prussiennes,
il fut un des héros de ces luttes magnifiques qui, si elles ne
purent réussir
à préserver ce fier pays de la souillure teutonne,
sauvèrent du moins l'honneur de nos armes.
Après la victoire de La Marne, alors que l'ennemi se terrait
dans les tranchées de l'Aisne,
Henri Vaquette prit sa belle part de la campagne du Soissonnais.
Au mois de Mai, au moment de la grande offensive de l'Artois,
il fut de ceux qui chassèrent l'Allemand de Carency et de
Notre-Dame-de-Lorette.
Sa bravoure lui valut les galons de sergent-major,
mais presque aussitôt un éclat d'obus, qui le blessa
grièvement,
l'obligeait à son regret à quitter ses camarades, et le
faisait évacuer sur Biarritz
où il resta deux mois. Le grand air du large, et les soins
dévoués de nos médecins et infirmiers
l'avaient à peu près rétabli, lorsque des
complications inattendues surgirent.
Il fut alors envoyé à Cambo. C'est là,
après un mois de nouvelles souffrances,
que, le 9 Septembre, Henri Vaquette, âgé seulement de 26
ans, rendait à Dieu
son âme de bon soldat et de bon chrétien.
Quand cette mort fut connue à Ansauvillers, où la mort a
déjà fait tant de victimes,
ce fut d'abord de la stupeur. On se refusait à croire à
la disparition de ce jeune homme si bon,
si franc, si loyal, à l'esprit si ouvert, au cœur si
sincèrement affectueux, toujours prêt
à se dévouer aux œuvres de jeunesse de sa
paroisse…"
Sa fiche "Mort pour la France"
:

Henri Vaquette est enterré dans le cimetière d'Ansauvillers (Oise).
En savoir plus :
- plusieurs pages
consacrées aux combats de mai 1915
Un grand merci à Guilhem pour cette découverte.
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