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Tableau d'honneur A. Orange 28e RI


Adolphe Orange (187
9-1915)

Adolphe Orange est l'arrière grand-père de ma femme, Marie.

Ce site est le résultat d'une recherche qui fait suite à la découverte d'une lettre, écrite par Louis Tréhet (soldat au 28e Régiment d'infanterie), adressée le 28 mai 1915 au père d'Adolphe et relatant le décès de son fils.

Vincent Le Calvez


detail lettre 26 mai 1915



 La lettre

Louis Tréhet

Cher monsieur Orange,

C’est le cœur bien gros que j’écris ces lignes pour vous donner des nouvelles de votre fils, le plus vieil et meilleur ami. Soyez fort pour supporter le terrible malheur qui vient vous frapper. Vous, sa pauvre femme et sa petite fille qu’il aimait tant. Voilà en quelques mots dans quelles circonstances ce grand malheur est arrivé.
Le 26 mai matin, nous étions prévenus qu’il nous fallait enlever les tranchées situées à Notre-Dame de Lorette ; en effet vers 10 heures, un violent bombardement commençait qui nous assourdissait à un tel point que plusieurs de nos camarades sont restés sourds depuis […] et à deux heures et demi de l’après-midi , l’ordre brusque nous venait de marcher de l’avant. Nous étions deux compagnies en lignes. Je le vois encore, mon pauvre Adolphe, avant de partir, il se trouvait 10 mètres en avant de moi . Avec quelle ferveur, il embrassait les photographies de celles qu’il ne verra plus et s’est enfuit à la grâce de Dieu. Ce fut court, nous n’avions pas fait 20 mètres dans une tranchée qu’un terrible obus anéantissait son sergent et blessait mortellement votre malheureux fils. Un petit éclat d’obus lui entrait au-dessus de la dernière côte du côté du cœur. Quelques gouttes de sang jaillirent, un de ses camarades le pansait vivement et il passa dernière moi pour aller au poste de secours en me souhaitant bon courage. Je ne pouvais l’accompagner, il me fallait marcher de l’avant, je ne le croyais pas si gravement atteint car il marchait assez facilement et ce n’est qu’hier soir que j’appris la triste nouvelle quand nous avons été relevés de nos positions qu’il nous fallait tenir à tout prix. Mon ami, mon frère, plus tôt avait succombé à une hémorragie interne vers 5 heures du soir. Il repose à présent dans la fosse commune avec nos camarades à Noulettes ( Pas-de-Calais). Je vous laisse le soin, cher monsieur, d’avertir sa […].


Voir la lettre : recto  verso                                                




Remerciements

Je tiens à remercier très chaleureusement ces personnes qui m'ont aidé dans cette recherche.

La famille :
Jacqueline Bouisseau, Claude Damsin, Jean-Paul et Anny Damsin,
Marie Le Calvez.

Et bien sûr :
Stéphan Agosto,
Alain Arcq, Marie-Claude Arduin et sa mère, Jean Baboux, Laurent Battut, Claude Bay, F-Xavier Bernard, Éric Brondy, Xavier Bocé, Cyril de Bragelongne, la famille Capitant, Didier Chaumeron, Alain Chaupin, Thierry Cornet, Philippe Crozet, Denis Delavois, René Delmas, Cédric Demory, la FNCV, Christiane Foucher, Christophe Gendron, Brigitte Gouesse, Anne Granger,  madame Guillemette, Benoit Henriet, David Hugot, Évelyne Justin-Joseph, Guilhem Laurent,  Bernard Larquetou, Valérie Lecroq, Marie-Hélène Lesain-Pons, Robert Malh, Alain Malinowski, Laurent Mirouze, Gérard Mutot, François Noury, Christine Philip, Jean-Claude Poncet, Frédéric Radet, Thierry Raspail, Marc Ratez, Daniel Ruis, Bruno Sablou, Frédéric Santi, Sylvestre, l'équipe du SHD, Lous Schéromm, Jacky Tessier, Yann Thomas, Hervé Toulotte, Jérôme Verroust, Frédéric Videlaine, Achille Van Yperzeele.

Maurice Le Calvez, mon père, qui m'a transmis la passion de l'étude de la guerre de 14
et surtout Andrée Damsin, la fille d'Adolphe Orange, qui a su garder et entretenir le souvenir de son père.



Lire la vie d'Adolphe Orange


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