1er Octobre (Mardi) |
SPA : 58.2246 Encadrement du Régiment à la date du 1er Octobre 1918 Le Régiment reçoit l’ordre d’opération n°311, de la 6e DI qui prescrit la reprise de l’attaque pour la conquête du plateau avec exploitation en direction de Concevreux. L’attaque se déclenche à 6 heures, précédée d’un barrage roulant. A 8 heures, le bataillon Duchénois a atteint son objectif définitif après avoir capturé une batterie de 150. De 9h à 11 h, des reconnaissances sont effectuées sur le canal de l’Aisne entre le Pont du Canal et Concevreux. Les villages de Cuiry et de Chauvardes sont occupés par l’ennemi. A 15 heures, la 6e DI reçoit l’ordre d’occuper la ligne : Canal de l’Aisne, Concevreux, Mutte, Duterue. Cette ligne étant l’objectif définitif pour l’infanterie. A 21h30, l’ordre général n°624 de la 6e DI fait connaître que le CA a atteint le canal sur tout le front depuis Haute Rives jusqu’à Concevreux inclus. |
![]() Extrait de l'historique du 28e RI :
octobre 1918
![]() (1re, 2e et 3e Compagnies). |
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2 Octobre (Mardi) |
SPA : 58.2211 Le 28e RI est installé comme suit : Un bataillon en première ligne. 1 bataillon en soutien. 1 bataillon en réserve d’ID. Bataillon de 1ère ligne : (Duchénois) 2 compagnies en 1ère ligne
(1 Cie et 1 SM en réserve).
3 SM Le bataillon est en liaison à droite avec le 119e, à gauche avec le 24e I. Les 2 compagnies en première ligne occupent le front Concevreux inclus à Moulin Rouge inclus ; elles sont établies de façon à interdire tout passage du canal à l’ennemi. Elles vont s’efforcer d’installer des passerelles sur le canal et si possible sur l’Aisne pour permettre l’établissement des têtes de pont au nord de l’Aisne. Bataillon de soutien (Fages) En formation articulée dans
la zone : « La Mutte » et le « Saule trouée
».
Ce bataillon a en permanence des détachements prêts soit pour faire des reconnaissances prescrites par le lieutenant-colonel, soir pour boucher les trous qui pourraient se produire sur la ligne au cours des opérations à exécuter. Bataillon de réserve d’ID (Bodard) : EM et 2 compagnies sur les pentes
hors du Grand Hameau, 1 compagnie et CM à Courlandon.
PC du Lieutenant-colonel : En
18.15 (400 S. de Meurival) ; liaisons assurées avec les 3
bataillons,
avec les Corps voisins et avec l’ID, par l’axe de liaison
aboutissant à
Meurival.
Chaîne de coureurs établie avec l’ID6. Toutes les unités du Régiment peuvent être ravitaillées la nuit par les cuisines roulantes. Dans la nuit, des reconnaissances sont faites en vue d’établir des passerelles sur le Canal. |
3 Octobre (Jeudi) |
SPA : 57.2211 L’ordre général n°314 de la 6e DI apporte une modification dans le secteur du Régiment qui cède en particulier au 119e la partie Est de Concevreux et s’étend à gauche jusqu’au moulin Rouge inclus. Les Bataillons sont échelonnés en profondeur. Bataillon I : Duchénois, en
1re ligne
2 compagnies en première
ligne.
1 compagnie en soutien Bataillon II : Fages, en soutien
Bataillon III : Bodard, en réserve à Baslieux. Des ordres sont donnés pour l’organisation de la position conquise dans la zone du CA, dont la mission reste toujours d’ailleurs de créer des têtes de pont sur la rive Nord de l’Aisne. Le lieutenant Réminiac de la 3e Compagnie est affecté au 35e RIT (section d’encadrement de la 135e compagnie de PG) par note n°9714/P de la Ve Armée du 30.9.18. |
4 Octobre (Vendredi) |
SPA : 57.2207 Journée calme. Dans la nuit, construction de deux passerelles, l’une au NE de Moulin Rouge, l’autre à 150 mètres Ouest du pont de Concevreux. Bombardement de Baslieux (pertes au 2e Bataillon et à la CHR, 2 tués et 8 blessés par obus). |
![]() sont enterrés dans la nécropole nationale de la Maison bleue à Cormicy (51). Un des trois était originaire de la Brenne, pays des mille étangs : Léon Signoret. |
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5 Octobre (Samedi) |
SPA : 57.2190 Journée calme. Dans la nuit du 5 au 6, par suite du retrait du front de la 62e DI, le front occupé par le Régiment se trouve modifié. Le 28e occupe alors la rive sud du Canal de la lisière Ouest de Concevreux exclue à la Morte-Femme, cédé par le 24e. L’ennemi manifeste son activité par le jet de minen légers sur les berges du canal et quelques obus dans la région de Concevreux et du Moulin Rouge. |
![]() |
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6 Octobre (Dimanche) |
SPA : 56.2156 Dans la nuit du 6 au 7, la 6e DI doit tenter d’établir une tête de pont sur la rive Nord de l’Aisne. Le 28e participe à cette opération par l’envoi d’une forte reconnaissance offensive sur les passages de l’Aisne, au sud de Cuiry-les-Chauvardes, avec mission de franchir l’Aisne en ce point et de reconnaître la partie Sud de Cuiry (sous-lieutenant Garanger). La reconnaissance est reçue à coups de fusil et de mitrailleuses. Elle ne peut franchir l’Aisne et rentre dans nos lignes le 17 octobre à 2 heures du matin avec deux blessés. Le colonel Collon a pris le commandement de l’infanterie de la 6e DI le 5 octobre 1918 à 17 heures, en remplacement du colonel Le Beurrier mis à la disposition du Ministre. Ordre général de la 6e DI (note n°6086/ID du 4.10.18) «
Au moment où le colonel Le
Beurier atteint par la limite d’âge est
remis à la disposition du Ministre, le Général
commandant la DI tient à
le remercier de la collaboration dévouée qu’il lui
a apportée pendant
l’année où il a servi sous ses ordres.
Le Colonel Le Beurier quitte le commandement de l’ID, au moment où la 6e DI vient d’écrire une de ses pages les plus glorieuses, accompagné des témoignages d’affection les plus sincères de ses chefs comme de ses subordonnés. » (S) Poignon |
![]() Extrait de l'historique du 28e RI :
octobre 1918
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7 Octobre (Lundi) |
SPA : 56.2151 La rive Nord de l’Aisne, aux ponts de Cuiry est fortement gardée à l’Est et à l’Ouest des ponts, mais les organisations ennemies au sud de l’Aisne sont inoccupées. A partir de 3 heures et jusque vers 6 heures, violent bombardement du ravin de Meurival. Extrait du JO du 2 Octobre 1918 (Armée active) Par
décision ministérielle en date du 25 octobre 1918, les
mutations ci-après sont prononcées ou ratifiées :
M. Charbonnot, lieutenant au 28e passe au 16e RI. Extrait du JO du 3 octobre 1918 : Par
décision ministérielle en date du 26 septembre 1918 et
par application
du décret du 2 janvier 1915, les promotions à titre
temporaire ci-après
sont ratifiées :
Réserve Au grade de sous-lieutenant (rang du 9 septembre 1918) M.M. Collin (R.) adjudant au 34e RI passe au 28e RI Veillon (M.F.) adjudant au 18e RI passe au 28e RI Besson (CJA) sergent au 49e RI passe au 28e RI. Extrait du JO du 3 octobre 1918 Par
décision ministérielle en date du 27 septembre 1918, et
par application
des décrets des 2 janvier et 17 novembre 1915, les promotions
à titre
temporaire ci-après sont ratifiées
Réserve Au grade de Capitaine (rang du 20 septembre 1918) M.M. Kaltenbach (CL), lieutenant au 28e. Maintenu au Corps. Emo (L.E.), Lieutenant au 28e RI. Maintenu au Corps. Extrait du JO du 4 octobre 1918. Infanterie. Promotions. Armée active. Par
décision ministérielle en date du 28 septembre 1918 et
par application
du décret du 2 janvier 1915, les promotions à titre
temporaire ci-après
sont ratifiées :
Au grade de Capitaine (à dater du 20 septembre 1918) M. Joret, lieutenant au 28e RI. Extrait du JO du 5 Octobre 1918. Personnel des Chefs de musique. Promotions.
Armée active.
Par décret du 29 septembre 1918, sont promus. Au grade de Chef de Musique de 3e classe : M. Legeay (F.M.) au 101e RI. Affecté au 28e RI. Extrait du JO du 5 octobre 1918. Infanterie. Promotions.
Réserve
Par décret du Président de la République en date du 3 octobre 1918, rendu du la proposition du Président du Conseil, ministre de la Guerre, sont promus dans l’Infanterie (Réserve) au grade de Capitaine pour prendre rang du 25 septembre 1918, les officiers désignés ci-après : Les capitaines à TT dons les noms suivent : M. Mutel (IMA) du 28e RI. |
8 Octobre (Mardi) |
SPA 56.2143 Dans la nuit du 7 au 8, le Bataillon Fages relève le Bataillon Duchénois en 1ère ligne, le Bataillon Bodard vient s’installer à Romain. Situation du Régiment le 8 matin : Bataillon I : Fages
Bataillon II : Duchénois Romain : Bataillon Bodard Dans la nuit du 8 au 9, le Bataillon de Romain relève le Bataillon Laporte du 119e à Concevreux. Le sous-secteur du 28e RI s’étend alors depuis la boucle de l’Aisne (500 est de Concevreux jusqu’à la Rouette). |
9 Octobre (Mercredi) |
SPA 56.2131 La situation du Régiment le 9 matin est la suivante : En ligne : de droite à
gauche : 2e Bataillon, 3e Bataillon.
En réserve de sous-secteur : 1er Bataillon. PC du Colonel : grotte du collège (sans changement). |
![]() Extrait de l'historique du 28e RI :
octobre 1918
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Sur le front du 28e RI, il y a : - les 24e et 119e RI, - le 22e Régiment d'artillerie de campagne (avec la 7e batterie), - le 6e groupe du 103e Régiment d'artillerie lourde, - le 5e Régiment d'infanterie territoriale, - le 7e chasseurs, - le 3e génie, - le CID, - les formations sanitaires. ![]() Le service de santé divisionnaire est installé à Romain du 10 au 12 octobre et à Ventelay du 12 au 15 octobre 1918. À partir du 15, il se porte à Berrieux. |
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10 Octobre (Jeudi) |
SPA 56.2131 A 13h reçu l’ordre n°84 de l’ID6 prescrivant au 28e l’exécution d’une diversion dans la boucle de l’Aisne au nord de Concevreux par une compagnie. Mission : passer la rivière, prendre pied le long du chemin Concevreux-Chaudardes et sous la protection de cette Compagnie, activer l’établissement des moyens de passage de fortune. Cette mission est confiée à la 6e Compagnie : capitaine Basin. A 16h50, la 6e Compagnie commence le franchissement de l’Aisne. La 5e Compagnie commence le franchissement du canal. A 17h54, les 5e et 6e Compagnies ont franchi l’Aisne, chacune avec une section de mitrailleuses. 15 prisonniers Boches ont été faits. La 6e Compagnie marche [sur] Chaudardes. La 7e Compagnie se porte au sud du Canal. Le commandant Fages commence son mouvement pour aller prendre les emplacements du Bataillon Barbaud au sud du Canal. 18h30. Le Bataillon Barbaud a deux compagnies au nord de Chaudardes. 5e Compagnie : Chemin de terre Chaudardes à Fontaine. 6e Compagnie : Chemins de terre : Chaudardes à C de Château de Pontavert. 7e Compagnie : s’apprête à passer l’Aisne. Dans la nuit, le 2e Bataillon est en entier au Nord de l’Aisne. Le Bataillon Fages prend les emplacements du Bataillon Barbaud. Le Batailllon Duchénois n’a pas changé. |
![]() Proposition de localisation des compagnies du 2e bataillon du 28e RI vers 18h30. |
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11 Octobre (Vendredi) |
SPA 56.2126 L’ennemi se retire au nord de l’Aisne. La poursuite est reprise le 11 octobre à la pointe du jour (Ordre n°332 de la 6e DI du 10/10/18). Le Régiment va se porter en avant, ses 3 bataillons en profondeur. Bataillon I : Barbaud Bataillon II : Fages Bataillon III : Duchénois (Réserve de DI) 1er objectif : Butte de l’Edmond 2e objectif : la tranchée du Sabotier 3e objectif : la tranchée de Viléiki A 8h10, le Bataillon est arrêté dans sa progression ; les éléments avancés des 5e et 6e Compagnies occupent le talus N. de la route de Pontavert dont ils ne peuvent déboucher. Violent tir d’artillerie ennemie de petit calibre. Tir de mitrailleuses du bois de l’Ouest de Pontavert. Le capitaine Basin est blessé très grièvement. ![]() Albert Basin est le dernier capitaine du 28e RI tué au front. Il était présent au régiment depuis juin 1915 et venait du 274e RI. A 8h25, le Bataillon Barbaud atteint le 1er objectif. Il remet de l’ordre dans ses unités qui ont traversé des réseaux très enchevêtrés et repart sur le 2e objectif. 2 prisonniers du 91e RI sont faits. A 9h55 le commandant Fages se porte au S. de la passerelle de la route Chaudardes sur le Canal. Le Bataillon Duchénois fait mouvement pour prendre les emplacements du Bataillon Fages au Sud du Canal. Le Colonel se transporte à la [Mutte], puis le PC près du Capitaine Duchénois à Concevreux. Réaction d’artillerie sur Chaudardes, entre l’Aisne et le Canal par obus toxiques. |
![]() Extrait de l'historique du 28e RI :
octobre 1918.
Le lieutenant Michard vient du 277e RI. |
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![]() Le promeneur trouvera à l'entrée de Pontavert la nécropole nationale
qui accueille les soldats du 28e RI tués en octobre 1918. Photo : V. Le Calvez |
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12 Octobre (Samedi) |
SPA 56.2186 Le contact a été maintenu pendant la nuit du 11 au 12. La marche en avant est reprise le 12 vers 6 heures. Le 1er objectif est atteint à 8h25, le 3e objectif est atteint à 16h15. Pendant la progression, tirs de mitrailleuses. En arrivant sur le 3e objectif, bombardement assez intense par obus de 77 et bombardement par 105 [sur] Situation du Régiment à 21 heures : Bataillon Barbaud, tranchée
Vileïki, liaison à droite avec le 119e, à gauche
avec le 24e.
Bataillon Fages. Croupe comprise entre le ruisseau des Fayant au Nord et la tranchée du Krataquine à l’Est, le boyau du sans-souci à l’Ouest. Bataillon III. Duchénois, tranchée du Sabotier et de l’Enclume. PC du Colonel : Bois du Carrefour. |
![]() Extrait de l'historique du 28e RI : journée du 12 octobre 1918. |
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![]() Dans
les souvenirs d'André Garanger publiés dans le bulletin
de l'amicale des anciens du 28e RI, on peut alors lire :
"L'ennemi se replie vers la Hunding-Stellung, très puissante organisation défensive, depuis longtemps préparée, qui passe près de Sissonne. Pour l’atteindre, les fantassins devront franchir plus de 20 km. En traversant, d’abord, les anciennes positions de guerre de tranchées, entre, en gros, Berry-au-Bac et Craonne, puis la plaine champenoise et le camp de Sissonne dont les bois peuvent dissimuler aisément les mitrailleuses ennemies. A la Ville-aux-Bois, dans un ancien boyau, cloué sur un poteau et bien en vue, un des nôtres aperçoit un étrange écriteau. C’est, en allemand, la réplique de notre : « Taisez-vous, méfiez-vous, les oreilles ennemies vous écoutent » ce qui est banal. Ce qui l’est moins, par contre, c’est l’inscription suivante ajoutée au crayon, en français : « Messieurs Français, vous êtes fous ». Plus accueillant est, dans le même secteur et toujours en belle vue, ce « Herzliche Glückwünsche » (souhaits cordiaux de bonheur) accompagné d’inscriptions manuscrites correspondant à : « Je te donne volontiers ma bénédiction », puis « Pourquoi cette terrible guerre » et enfin : « Ce serait mieux si nous avions la paix ». Le moral bat en retraite, lui aussi. Un peu plus loin, on aperçoit très nettement, sur la droite, une dizaine de chars lourds en ligne de bataille. Ils sont là, depuis la folle offensive d’avril 1917. […] Les 2ième et 3ième bataillons sont en première ligne ; le 1er en soutien, s’arrête le 12 octobre au soir, près de la fameuse route nationale 44 et s’installe dans d’anciens abris français où se trouvent encore des munitions de secteur. Le lendemain la progression continue, freinée par des nids de mitrailleuses dissimulées dans les bois ; elle dépasse 10km et parvient à moins de 2 km de son objectif final. Sissonne est en vue, sur la gauche, dans la zone d’action d’une division italienne qui s’en emparera." |
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13
Octobre (Dimanche) |
SPA
52.2172 Dans la nuit, reçu l’ordre n°324 de la 6e DI qui porte reprise du mouvement en avant pour le 13 au lever du jour. Les 3 Régiments accolés ; dans chaque régiment, les 3 bataillons en profondeur, sans changement. Au cours de la progression et lorsque la DI aura atteint son objectif (Route Sissonne-La Selve), le 28e doit passer en réserve de DI). A 10 heures, les compagnies de tête du Bataillon Barbaud marchent sur le bois de l’Échelle. Le Bataillon Fages est à la voie ferrée Laon-Reims. Le Bataillon Duchénois progresse la tranchée Vileïki vers la voie ferrée. Le PC provisoire du Colonel est à la cote 95, sur la voie ferrée. Des avions allemands ne cessent de mitrailler les premières lignes ; les mitrailleuses boches sont très actives et nombreuses dans le bois de l’Échelle et dans le bois au N. de Fleuricourt. La progression est lente ; un tir d’artillerie est demandé sur la cote 109 et sur la cote 120. ![]() Le bois de l'échelle, camp de Sissonne. Photo : V. Le Calvez, avril 2010. A 15h, le 2e objectif est atteint, les éléments de tête sont sur les pentes de la cote 109. A 17h45, le Bataillon Barbaud occupe la cote 109 et la cote 120, en progressant sur le 3e objectif. Le Bataillon Fages occupe le bois de l’Échelle. Le Bataillon Duchénois se porte sur la lisière S. du bois de l’Échelle. ![]() ![]() Vue sur la cote 120, camp de Sissonne, août 2011. Photo : V. Le Calvez. A 17h50, le 119e ayant été gêné dans sa progression par des mitrailleuses, le 28e reçoit l’ordre de s’établir sur la route Sissonne-La Selve, puis de dépasser cet objectif et de venir s’établir sur la route Sissonne-Lappion face au NO. Mais cette opération ne peut se réaliser en raison… |
Petit lexique : Dobroudja : région de la Roumanie et de la Bulgarie.
Vileïki : région russe. Hunding : personnage de la mythologie allemande (La Walkyrie, L'anneau de Nibelung, Richard Wagner). |
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14 Octobre (Lundi) |
SPA
53.2135 L’ordre général n°326 porte…………… (Direction NE sur Dizy-le-Gros et le Thuel). Situation du Régiment à 8 heures Bataillon I (Fages) en marche
vers l’objectif Bois des Vides-Granges.
Bataillon II (Barbaud) derrière le Bataillon Fages, à 1500 m Bataillon III (Duchénois) : Bois de l’Échelle. PC du Colonel : Sortie N du bois de l’Échelle. La journée est employée à des tentatives de progression rendues très pénibles par des tirs d’artillerie ennemie. A 11h30, les compagnies de tête du Bataillon Fages sont arrivées dans la région comprise entre le Petit Simon le Grand au Nord, le Buisson Riquette, à l’Ouest, la Garenne du Buisson au Sud, et la Folie à l’Est. La ligne de résistance ennemie semble être dans la tranchée de la Dobroudja, défendue par de nombreuses mitrailleuses et de l’artillerie. L’ennemi bombarde et interdit tout mouvement. ![]() Le crucifix de la route de La Folie, Sissonne, août 2011. Photo : V. Le Calvez. Cette route relie Sissonne à la ferme de Jeoffrécourt. Elle passe entre le Buisson riquette (au sud) et le Petit Simon Legrand (au nord). A 17h15, la situation est inchangée. Le Bataillon I (Fages) en 1ère ligne, 2 Compagnies : À droite, 10e (Sud du
Petit Simon le Grand)
À gauche, 9e idem En liaison, à droite avec …… DI, à gauche avec le 24e RI. En réserve, 11e, au Sud de la Folie. Bataillon II (Barbaud) en 2e ligne 2 Compagnies en ligne : à
droite 7e, nord de la Garenne du Buisson
à gauche, 6e, Sud du Buisson Riquette 1 Compagnie en réserve : 5e, Nord de la Garenne du Buisson. Bataillon III (Duchénois) Lisières Sud du bois de
l’Échelle.
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![]() ![]() Jeune instituteur de 20 ans, Georges Choquin appartenait à la 7e compagnie. Le 14 octobre 1918, il fut tué à l'ouest de la cote 104. Enterré sur place (photo), son corps fut enterré après la guerre dans le cimetière communal de Sissonne. Le 23 juillet 1919, son corps fut l'objet d'une exhumation clandestine. Collection : F. Guinard. |
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15 Octobre (Mardi) |
SPA
53.2135 A 7 h du matin, le Bataillon Fages occupait les emplacements qui lui avaient été assignés pour l’attaque, dans la zone d’action du Régiment avec deux compagnies en 1ère ligne et 1 compagnie en réserve. Le Bataillon Barbaud (Bataillon II) se trouvait en arrière de lui, dans la même formation. Le Bataillon Duchénois (Bataillon III) en réserve de DI au Bois de l’Échelle. A l’heure H, 12h15, le Bataillon Fages se portait à l’attaque, en liaison, à droite avec le 119e RI. Au moment du départ, l’artillerie ennemie déclenche un tir de barrage assez violent en arrière du Bataillon Fages et ses mitrailleuses entrent en action. A 13h30, les tirs de 1ères lignes sont arrêtés. Dans les petits bois au sud de la tranchée Dobroudja et ne peuvent plus progresser à cause du tir des mitrailleuses qui les prennent de face et sur leur flanc gauche. Un tir d’artillerie est exécuté par le groupe [Gradet] sur les points 53.38 et 53.45. Les engins d’accompagnement entrent en action. A 15h40, la situation est la suivante : Front occupé passant par les points 57.37 et 60.36 (renseignement passé par TSF). Les tirs sont exécutés de nouveau en avant du front de la compagnie de gauche ce qui lui permet de réaliser une petite avance. La compagnie de droite est toujours soumise au tir de mitrailleuses ennemies et ne peut progresser. Après renseignements reçus du Colonel commandant l’ID6 que la cote 118 et les bois de la Cote 121 sont occupés par le 119e, le commandant Fages reçoit l’ordre d’engager à droite dans le secteur du 119e, sa compagnie de réserve, de façon à prendre par l’Est les organisations de la tranchée Dobroudja et réduire les nids de mitrailleuses. Cet ordre est exécuté et une compagnie du Bataillon de soutien (7e Compagnie) est mise à la disposition du commandant Fages pour remplacer sa compagnie de réserve engagée. Ce mouvement permet à la compagnie de droite de progresser jusqu’à la tranchée Dobroudja et établit la soudure à droite avec les éléments de 1ère ligne du 119e RI. La liaison est assurée à droite avec le 119e par les Bataillons I et II ; à gauche l’intervalle entre le 24e et le 28e étant trop grand, la compagnie de gauche du Bataillon II est prête à intervenir dans cet intervalle en cas d’attaque de l’ennemi ; cette compagnie est en liaison avec le Bataillon II du 24e et cherche la liaison avec le Bataillon I du 24e, en 46.39. La situation à 22h15 est la suivante : Front jalonné par les points 55.38 59.38 64.37. Liaison assurée avec le 119e à notre hauteur. Nous sommes au contact immédiat de l’ennemi et nous ne pouvons plus progresser à cause des tirs très nourris des mitrailleuses qui nous prennent de face et sur notre flanc gauche. Les JD ont permis de réduire les nids de mitrailleuses pendant la progression. ![]() 1 officier blessé (sous-lieutenant Veillon (1). Environ 20 tués ou blessés. |
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1. Maurice Veillon. Vient du 18e RI (adjudant). Suite à sa blessure, il recevra la Médaille militaire et la Légion d’honneur. | |
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![]() Le 15 octobre 1918, le service de santé divisionnaire se trouve à Berrieux. Le triage de la 6e division a alors lieu à Beaurieux où se trouvent deux ambulances à proximité : - l'ambulance 7/14 de Beaurieux installée dans l'école communale, - l'ambulance 13/3 de le moulin de Glennes gère les instransportables. L'Hôpital d'orientation et d'évacuation (HOE) est à Coincy. ![]() La ferme du moulin de Glennes.
Photo : V. Le Calvez. Avril 2010. ![]() Le 15 octobre au matin, le 3e bataillon s'élance pour percer la tranchée de la Dobroudja, Léon Tihy, ordonnance du capitaine Duché est blessé lors de cette attaque. Il décédera à l'ambulance du moulin de Glennes. Il repose dans la nécropole nationale de Soupir n°1. Photo : Michel Chevalier. |
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16 Octobre (Mercredi) |
SPA
52.2103 Conformément aux ordres reçus, les tentatives d’attaque ont été faites dans la matinée par le bataillon Fages et n’ont donné aucun résultat. Après entente avec le commandant du groupe d’appui et examen détaillé de la situation, une nouvelle tentative est décidée. Les 3 Compagnies du Bataillon Fages devaient attaquer dans la direction du Nord pour atteindre la route Sissonne-La Selve. La compagnie de droite ayant toujours sa mission débordante pour prendre à revers les organisations de la Dobroudja ; le groupe d’appui après un barrage fixé pendant 2 minutes sur les mitrailleuses qui avaient pu être repérées en avant du front, devait reporter son tir par bonds successifs jusqu’au nord de la route Sissonne-La Selve. Cadence de marche : 100 m en 4 minutes. Le Colonel Henry était prévenu de devait faire agir son artillerie sur les mitrailleuses situées dans sa zone d’action qui gênaient sa progression en avant et prenaient à revers la compagnie de gauche du commandant Fages (9e Compagnie). Le colonel Malvy était également prévenu. ![]() Extrait de l'historique du 28e RI A 11 heures, l’attaque se déclenche ; les compagnies sortent de leurs trous individuels et se portent résolument à l’assaut. Elles sont arrêtées net après une progression de 100 à 150 mètres par des tirs très nombreux de mitrailleuses allemandes, certainement plus de 20. Les compagnies se trouvant absolument à découvert ont subi des pertes. Résultat de la tentative : néant. L’ordre d’attaque générale pour midi 30 est parvenu au Bataillon Fages suffisamment à temps pour qu’il puisse y prendre part. Le Bataillon Barbaud qui se trouvait en soutien n’a pas pu être en place en temps voulu ; cependant, la 7e Compagnie est partie à l’assaut à l’heure H (midi 30). Même résistance de la part de l’ennemi. Tirs de mitrailleuses très intenses ; résultat nul. Après les différentes tentatives ; plusieurs éléments du Bataillon Fages surtout à sa gauche ont occupé une position en flèche. A 13h10, l’ennemi déclenche une contre-attaque sur la compagnie du Centre et la compagnie de gauche du Bataillon Fages ; ils nous reprennent la partie de la tranchée Dobroudja que nous avions réussi à occuper. Pertes sérieuses. Nous avons dû avoir des prisonniers. Un combat corps à corps et une lutte à la grenade s’est engagée. Les Boches ont eu des pertes sensibles en tués et blessés. Dans cette lutte, les unités du Bataillon Fages ont vainement montré une énergie et une ténacité remarquables. Le Bataillon Fages et le Bataillon Barbaud avaient vraiment besoin d’être relevés ; ils sont en 1ère ligne depuis le départ de l’Aisne. Le Bataillon Duchénois relève le bataillon Fages. Pour la relève, les reconnaissances se font dans la 1ère moitié de la nuit. La relève doit s’effectuer dans la 2e partie de la nuit. Vers 17h, les Boches déclenchent un violent barrage sur nos lignes et un harcèlement sérieux sur les arrières ; barrage provoqué par un tir de notre part sur la droite. Cette manifestation a démontré que l’ennemi était sérieusement organisé devant nous. Le PC du Colonel est à 1200 m environ de l’ennemi. 3 officiers blessés : lieutenant Brochu, sous-lieutenant Diverneau et Veillon. |
17 Octobre (Jeudi) |
SPA
51.2064 Dans la nuit du 16 au 17, le Bataillon Duchénois relève en 1ère ligne, le Bataillon Fages qui passe Bataillon III. Le Bataillon Barbaud reprend ses emplacements de la veille. Le PC du Colonel est reporté en arrière. ![]() Le 17 octobre 1918, Gabriel Landelle de la Compagnie hors rang (CHR) meurt le jour de ses 20 ans. |
![]() Vingt-huit soldats du régiment reposent dans la nécropole nationale de Pontavert.
En grande majorité, ces hommes ont trouvé la mort lors des combats d'octobre 1918. D'abord enterrés sur le champ de bataille puis à Sissonne, les corps ont été exhumés pour être rassemblés dans cette nécropole nationale. Photo : V. Le Calvez |
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18 Octobre (Vendredi) |
SPA
48.1934 Mouvement préparatoire à l’attaque du 19 octobre. Le bataillon Fages relève le bataillon Duchénois en 1ère ligne. Le Bataillon Duchénois vient prendre position sur sa base de départ dans la partie N du Mont Simon le Grand. Le Bataillon Barbaud vient se placer, face à sa direction de marche sur les pentes Ouest du Mont Simon Legrand. Le peloton d’engins d’accompagnement prend position au Petit Simon le Grand. |
![]() Carte du secteur, le 19 octobre 1918 Source : JMO du 28e RI, SHD, Vincennes. |
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19 Octobre (Samedi) |
SPA Le régiment est prêt pour l’attaque, toutes liaisons établies pour 5 heures. A 10h, l’attaque se déclenche ; la progression est absolument impossible dès le début, notre barrage d’artillerie s’étant d’abord fixé en arrière de la base de départ, puis dessus. Il y a eu évidemment un certain refroidissement mais la ligne entraînée par ses officiers, particulièrement par le sous-lieutenant Garanger, qui a été admirable dans la circonstance, s’est portée en avant. La compagnie de droite (compagnie Émo) réussit à s’établir sur la croupe orientée NE-SO passant par la cote 118 ; des prisonniers sont faits, des mitrailleuses prises, qui sont immédiatement retournées contre les boches par le sous-lieutenant Garanger. ![]() Voici probablement le lieu où le jeune Garanger a capturé ces mitrailleuses :
une petite carrière qui ne figurait pas sur les cartes... On pourra lire ici son témoignage. La compagnie de gauche (3e Compagnie, capitaine Fougeray) progresse également, mais est prise de flanc par les mitrailleuses ennemies établies sur les lisières des bois S du dépôt de munitions La 1ère Compagnie (lieutenant Guérif), compagnie de réserve se porte à la lisière Sud du bois du Mont Simon le Grand ; le lieutenant Guérif est tué par une balle à la tête en entraînant ses hommes. ![]() Le lieutenant Joseph Guérif
est le dernier officier du régiment tué au front.
Conformément aux ordres reçus, le bataillon Barbaud se porte en avant ; sa compagnie de tête est arrêtée un peu en arrière de la gauche du Bataillon Duchénois ; la compagnie suivante se déploie à gauche à la même hauteur, ces deux compagnies sont immédiatement prises à partie de flanc et de face par des mitrailleuses. Le nouveau front atteint est orientée NE-SO faisant suite au 119e, la gauche appuyée à la tranchée en 61-38 ; toute progression est devenue absolument impossible. Dans le cours de l’après-midi, des infiltrations sont vues à la lisière Sud du bois vers 60-40 ; une contre-attaque est à craindre. Des mesures sont prises immédiatement savoir : Les mitrailleuses du Bataillon Fages sont mises en action ; les compagnies de réserve et les sections de mitrailleuses de réserve des Bataillons Barbaud et Duchénois sont disposés de façon à parer à cette menace. À 17 heures, une contre-attaque ennemie se déclenche, dirigée sur la droite et sur la gauche du front du 28e ; un violent bombardement s’abat sur les lignes et sur les arrières, jusqu’au parallèle 30. Notre ligne sur le point d’être encerclé se replie sur la lisière Sud du Mont Simon le Grand, où elle se cramponne. Une vigoureuse contre-attaque menée par toute la ligne nous permet de réoccuper la base de départ du matin. Les 2 bataillons se partagent le front ; ils ont un effectif très réduit : 150 fusils pour les 2 Bataillons ; plus les 2 compagnies de mitrailleuses très réduites. Le front du Bataillon Fages n’est pas atteint ; le bataillon Servant du 119e est alerté sur place et mis à la disposition du Colonel commandant le 28e I. Les pertes sont sévères, les mouvements qui ont précédé la mise en place des Bataillons se sont faits sous un harcèlement constant d’obus explosifs, de bombardements violents par obus toxiques et des rafales de mitrailleuses. Le PC du colonel reste en 62.28 jusqu’à ce que la situation soit nettement établie. Le régiment a fait 12 prisonniers, a pris 6 mitrailleuses qui ont été retournées contre l’ennemi. Pertes : Lieutenant Guérif, tué.
Capitaine Joret, Capitaine Émo, blessés. Sous-lieutenant Lecrenn, blessé. Sous-lieutenant Tessier, intoxiqué. 20 tués, 115 blessés, 53 intoxiqués, 41 disparus. |
![]() Extrait de l'historique du 28e RI : la journée du 19 octobre 1918 |
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![]() Schéma de la Poursuite : octobre 1918. Schéma : V. Le Calvez ![]() Proposition de carte pour les différentes journées d'octobre 1918. Schéma : V. Le Calvez |
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20 Octobre (Dimanche) |
SPA 48. 1843 Journée calme. |
21 Octobre (Lundi) |
SPA 44. 1613 Dans la nuit du 20 au 21, le Régiment est relevé. Le 3e Bataillon reste en réserve d’ID au Bois de l’Échelle. L’EM, les 1er et 2e Bataillon viennent s’installer à Saint-Erme. Le TC évacue Ramecourt et se porte à Saint-Erme. Stationnement du Régiment : EM, CHR, 1er, 2e Bataillons : Réserve de DI : Saint-Erme. 3e Bataillon : Réserve d’ID : Bois de l’Échelle. TC2 : Saint-Erme. |
22 Octobre (Mardi) |
SPA 45. 1604 Stationnement sans changement. |
23 Octobre (Mercredi) |
SPA 48. 1846 Reçu l’ordre particulier n°49 de l’ID6 du 23 Octobre, portant diversion de la DI pendant l’attaque du 5e CA. |
24 Octobre (Jeudi) |
SPA 48.1836 Stationnement sans changement. Visite du général Lebrun. Le régiment est informé que le jour J est le 25, et H : 9 heures. Dans la nuit du 24 au 25, le Bataillon Fages est relevé par le Bataillon Bérenger. Le Bataillon Bodard se porte aux Thuillots. ![]() Carte du secteur de Macquigny datée des 24 et 28 octobre 1918. Cliquez sur l'image pour agrandir. Collection Jean-François Martin |
![]() Le 8 mars 1921, dans le camp de Sissonne (Aisne), le corps d'un soldat français est exhumé : pas d'identité, inconnu. Le relevé des corps du secteur des sépultures de guerre de l'Aisne précise à ce sujet : "Français inconnu - 28e RI - Montre argent cylindre 10 rubis n°8311" à suivre ici. |
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25 Octobre (Vendredi) |
SPA 51. 2073 Situation du Régiment en vue de la diversion pour le jour J. Bataillon Bérenger, réserve
d’ID : Bois de l’Échelle.
Bataillon Barbaud, réserve de DI : Les Thuillots. Bataillon Fages, réserve de DI : Saint-Erme . PC du Colonel : Saint-Erme. Le peloton de 37 en entier, sous les ordres du sous-lieutenant Châtel, est à la disposition du Colonel commandant le 24e RI et agit par ses feux (emplacement dans le Bois au Petit Simon le Grand). Il est libéré après l’action vers 15 heures. |
Le Journal des marches et des opérations de l'Infanterie divisionnaire n°6 précise que les 24e et 119e RI attaquent la cote 118 et la ferme Macquigny. Il indique le 25 octobre la capture de plusieurs prisonniers des 82e, 176e, 178e, 74e et 91e IR allemands. | |
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![]() Dans L'Union de l'Aisne, on pouvait lire le 25 octobre 2011 un article consacré à la sortie organisée le 16 octobre dédiée aux combats de Sissonne. Cliquez sur l'image pour lire l'article. |
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![]() Jean-François Martin, passionné par l'histoire de sa commune, La Selve,
a publié en novembre 2010 un très riche historique de son village. Sur 338 pages, une centaine de pages est consacrée aux combats d'octobre 1918 avec plusieurs photos de combattants du 28e RI. L'auteur décrit pour chaque journée les opérations des différents régiments et rend également hommage aux Africains du 46e RI. Voir l'article de L'Union (lundi 15 novembre 2010). L'ouvrage La Selve est disponible auprès de l'auteur : Jean-François Martin 1, rue de Sissonne 02150 LA SELVE. Mail : jean-francois.martin58@wanadoo.fr Prix de l'ouvrage : 20 euros plus 6,30 euros de frais d'envoi. ![]() Jean-François Martin, devant le cimetière allemand de Sissonne (avril 2010). Photo : V. Le Calvez |
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26 Octobre (Samedi) |
SPA 51. 2066 Situation sans changement. Bataillon Bérenger : Bois de
l’Échelle. Réserve d’ID.
Bataillon Barbaud : Les Thuillots. Réserve de DI. Bataillon Fages : Saint-Erme : réserve de DI. PC du Colonel : Saint-Erme. A la tombée de la nuit, le Bataillon Barbaud quitte les Tuillots pour venir récupérer à Saint-Erme les cantonnements qu’occupait le 24e RI. |
Précision : 1er bataillon (1re, 2e et 3e compagnies) : le commandant Bérenger remplace Duchénois. 2e bataillon (5e, 6e et 7e compagnies) : le commandant Bodard remplace Barbaud. 3e bataillon (9e, 10e et 11e compagnies) : le capitaine Duché remplace Fages. |
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27 Octobre (Dimanche) |
SPA 51.2060 Situation sans changement. Le Bataillon Bérenger au Bois de l’Échelle en réserve d’ID. |
![]() Le 27 octobre 1918, le PC de la santé divisionnaire est toujours à Berrieux. Le triage des blessés a lieu aux ambulances 7/3 et 13/3 à Beaurieux. Les blessés vont alors à l'HOE de Mont-Notre-Dame. Les grands malades, les gazés et les contagieux vont à l'HOE de Prouilly. Les gazés sont dirigés à l'HOEde Coincy. |
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28 Octobre (Lundi) |
SPA 50.2058 Situation sans changement. Dans la nuit du 28 au 29, le 28e RI relève en entier le 119e dans le sous-secteur à droite de la 6e DI. Bataillon Bérenger : en 1ère
ligne, à gauche, relève le bataillon Servent.
Bataillon Duché : en 1ère ligne, à droite, relève le Bataillon Bédoura. Bataillon Bodard : en réserve, relève le Bataillon Laporte. |
29 Octobre (Mardi) |
SPA 50.2052 Le lieutenant-colonel prend le commandement du sous-secteur à 7 heures du matin. Légère activité des mitrailleuses ennemies au cours de la nuit, provenant particulièrement de la ferme Macquigny et de la région 74.49. Activité de l’artillerie ennemie qui harcèle nos premières lignes et les pistes, particulièrement de 1h à 2 heures et de 4h à 5h. Activités de l’infanterie allemande qui contre-attaque nos éléments d’occupation (tranchées du terrain d’exercice). 2 Allemands du 78e RI sont capturés par la 3e Compagnie dans la région du point 65.47, ainsi qu’une mitrailleuse boche. A 17h25, les Allemands exécutent un fort coup de main sur la tranchée du terrain d’exercice, coup de main venant de la route Sissonne-La Selve. Lutte à la grenade. La section de la 2e Compagnie qui occupait cette tranchée s’est repliée sur la tranchée Ouest, les ouvrages d’exercice en 63.46. Il ne nous est pas fait de prisonniers. Pertes (1 tué, 3 blessés, au cours de la relève). ![]() Plan et photo de la ferme de Macquigny. Collection Jean-François Martin. Cette ferme, fortement protégée et armée, fut abandonnée des Allemands dans la nuit du 4 au 5 novembre 1918. ![]() Vue actuelle de la cote 118. Photo : V. Le Calvez (juillet 2011). |
30 Octobre (Mercredi) |
SPA 50.2036 Les harcèlements de mitrailleuses et d’artillerie ennemie par 77 et 105 et fortes proportions d’obus toxiques sur nos premières lignes entre les pistes entre 20h et 21 heures et de 3h30 à 5 heures. A 14h15, trois Allemands appartenant au 91e RI ont été capturés par nos éléments de 1ères lignes dans la région du point 75.5 – 46.5. Tir de notre 155 sur la lisière Sud du bois des Vuides Granges, point 75.48. Pertes : 1 blessé. 13 intoxiqués. |
![]() Au nord de la route Sissonne-La Selve se trouve le bois des Vuides-Granges. Ce bois abritait la ligne Hunding Stellung, rempart camouflé, constellé de bunkers qui dominaient les positions françaises. ![]() ![]() Photos : Stéphanie Gairard. |
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31 Octobre (Jeudi) |
SPA 50.2021 Situation sans changement. Artillerie plus calme que la veille. Pertes : 6 intoxiqués. |