Lisons le Journal des marches et des opérations du 12 août 1918 :
" [...] Pendant ce temps, le bataillon Machart-Grammont du 24e a été porté vers la ligne de départ d’attaque. Il l’a franchie à 5h30 sous le barrage ennemi, dans un ordre parfait mais il a été légèrement désaxé et se porte un peu trop à gauche. Les lisières sud du village de Canny ne sont donc pas attaquées. Le commandant Thurninger s’en aperçoit et bien que n’ayant l’ordre d’attaquer que dans le cas où le bataillon Machart-Gramont ne serait pas arrivé à l’heure, il juge de son devoir de ne pas laisser un trou dans l’attaque, sur une partie importante de l’objectif désigné et il lance son Bataillon. En se portant en avant, il est tué par un obus qui tue en même temps à ses côtés le lieutenant Jannot commandant la CM2.
Depuis la soirée du 9, le commandant Thurninger faisait preuve d’une énergie remarquable ; outre la gêne considérable que lui causait une ancienne blessure très grave au pied, cet officier supérieur souffrait d’une entorse prise dans la matinée du 10 ; il n’avait cependant pas cessé un instant de se dépenser sans compter, toujours présent à tous les points sensibles ou délicats. "
Thurninger arrive au régiment le 17 avril 1918 et prend la direction du 2e bataillon. Il sera le dernier commandant du régiment tué lors de la Premier Guerre mondiale.
Il est enterré dans le cimetière Saint-Éloi de La Rochelle, sa ville natale.
Les écritures sont bien fatiguées et il est bien difficille de déchiffrer sa plaque funéraire :
