Sur le coup, les effets du chlore ne se font pas
encore sentir mais peu à peu, les hommes toussent, pleurent, vomissent,
tombent. Ceux qui résistent ont des maux de tête et sont hébétés. Une soixantaine d’hommes de la 9e compagnie sont touchés et vont être évacués ; certains d’entre eux vont mourir dans des conditions atroces. Parmi eux l’adjudant André Bruneau, un « rescapé » du 28e RI, déjà blessé à Loivre (village près de Reims) en septembre 1914, un de ceux qui a probablement connu le Bois de la Folie en Artois en septembre 1915. |
![]() Photo des frères Bruneau.
En haut : André (à gauche) et Jacques (à droite) En bas : Boris (à gauche) et Marcel (à droite). Ce cliché de la fratrie Bruneau fut pris à Saint-Pétersbourg en Russie où le grand-père et le père étaient négociants d’articles de Paris. Les Bruneau revinrent définitivement en France au moment de la première Révolution de 1905. |
![]() |
![]() Éric Bruneau a
conservé la croix de guerre de son grand-oncle
accompagnée de son portrait.
La croix de guerre était décernée aux soldats pour consacrer leurs citations. Voici le texte de sa citation (Ordre n°174 du 3e Corps d'armée du 10 octobre 1916) : "L'adjudant Bruneau, André, du 28e R.I. Sous-officier d'une bravoure exemplaire. Blessé une première fois en Septembre 1914. A été mortellement atteint en repoussant une attaque ennemie le 21 Février 1916." |
![]() |
![]() Les frères Bruneau en Russie.
André (en photo), tué en 1916, Marcel et Boris porteront alors le deuil : un brassard noir sur leur uniforme. |
![]() |
![]() |
À consulter : Le JMO du 28e RI : février 1916 Le JMO de la 11e Brigade : février 1916 Le JMO des brancardiers de la 6e DI, 26N275/7 La liste des pertes du 21 février 1916 pour le 28e RI La nécropole nationale de Maucourt La nécropole nationale de Montdidier |
![]() ![]() |