(Lundi)
L'encadrement du 28e RI en avril 1916 : cliquez sur "Avril 1916"
En avril 1916, le sous-lieutenant Charles Pomepui prend des photos de ses compagnons.
Ici, la 1re compagnie à Croutoy (Oise) avant le départ pour Verdun.
Photo : B. Vieillot
Ici, la 1re compagnie à Croutoy (Oise) avant le départ pour Verdun.
Photo : B. Vieillot
(Dimanche)
1. Joseph Beaujean sera tué à Verdun le 1er juin 1916.
Arrivée de MM. Les lieutenants Rochy, Beaujean, (1) Colle, sous-lieutenants Blot, Lasnes, Roger affectés respectivement C.H.R., 2e, 11e, 9e, 2e, 3e.
Reçu un renfort de 49 hommes (6 du 28e, 20 du 119e, 20 du 74e, 3 du 5e).
8 évacués.
(Lundi)
A 5 h du matin, le régiment se dirige par voie de terre, via Villers-en-Argonne et Passavant-sur-Brizeaux (2e et 3e Bataillons ; C.M.R1 ; C.M.B2 ; CPD6) et Faucoucourt (E.M., 1er Bataillon, C.H.R., C.M.R2, T.C. et T.R.) où il cantonne.
3 hommes venus du PD6.
11 évacués.
Ordre n°132 6e DI du 2 Avril 1916
Le général commandant la 6e DI cite à l’ordre de la DI
Roussel Maurice Emile soldat matricule 632, 28e I
"Blessé une première fois d’une balle bras en exécutant des travaux de sape à proximité de l’ennemi, n’a quitté le travail qu’après avoir reçu une seconde blessure."
"Blessé une première fois d’une balle bras en exécutant des travaux de sape à proximité de l’ennemi, n’a quitté le travail qu’après avoir reçu une seconde blessure."
Lejeune, Emile, Raphaël, soldat, matricule 1459, 28e I
"Bon soldat ; blessé le 26 septembre 1914 en repoussant une attaque allemande."
"Bon soldat ; blessé le 26 septembre 1914 en repoussant une attaque allemande."
Ordre n°15 11e Brigade du 2 Avril 1916
Le Général de la 11e Brigade cite à l’ordre de la Brigade
Quedeville, Arthur, Ernest, soldat 28e I, 12e Cie
"Bon soldat, ayant toujours fait son devoir. Blessé grièvement en se portant à l’attaque d’un village le 4 novembre 1914."
(S) Pont"Bon soldat, ayant toujours fait son devoir. Blessé grièvement en se portant à l’attaque d’un village le 4 novembre 1914."
(Mardi)
1. Gustave Poirier
sera tué sur le Chemin des Dames
le 30 juin 1917.
Dans la matinée, les 2e et 3e Bataillons se rendent à Foucaucourt où tout le régiment se trouve groupé en cantonnement-bivouac, prêt à être embarqué en automobile.
Le régiment reçoit l’ordre général n°112 de M. le Général commandant le 3e CA, conçu dans les termes suivants :
«
Le 3e CA va avoir l’honneur de défendre le secteur le plus délicat et,
en ce moment le plus important du front français et même, on peut le
dire, de tous les fronts de la guerre actuelle.
Il aura ainsi des droits à une large part de la gloire qui couvrira les défenseurs de Verdun.
La bataille est gagnée, mais l’ennemi dans l’espoir de cacher la vérité à l’opinion publique lance encore sur nos tranchées des Bataillons qui viennent se briser contre le courage indomptable de nos admirables troupes et nos puissants feux de barrage.
Le 3e CA ne se laissera intimider par ces efforts impuissants, fidèle à sa belle renommée, il saura continuer glorieusement l’œuvre de ses prédécesseurs.
Le Général commandant le 3e CA a une confiance absolue dans l’énergie patriotique que tous généraux, officiers, sous-officiers et soldats sauront employer, sans aucune défaillance à maintenir le moral à un niveau digne de la mission confiée au 3e Corps, niveau qui s’élèvera d’autant plus que la situation sera plus difficile.
Nous n’aurons plus désormais qu’une pensée, qu’un but, le salut de Verdun, la gloire de nos armes, dont le triomphe définitif est prochain. »
Il aura ainsi des droits à une large part de la gloire qui couvrira les défenseurs de Verdun.
La bataille est gagnée, mais l’ennemi dans l’espoir de cacher la vérité à l’opinion publique lance encore sur nos tranchées des Bataillons qui viennent se briser contre le courage indomptable de nos admirables troupes et nos puissants feux de barrage.
Le 3e CA ne se laissera intimider par ces efforts impuissants, fidèle à sa belle renommée, il saura continuer glorieusement l’œuvre de ses prédécesseurs.
Le Général commandant le 3e CA a une confiance absolue dans l’énergie patriotique que tous généraux, officiers, sous-officiers et soldats sauront employer, sans aucune défaillance à maintenir le moral à un niveau digne de la mission confiée au 3e Corps, niveau qui s’élèvera d’autant plus que la situation sera plus difficile.
Nous n’aurons plus désormais qu’une pensée, qu’un but, le salut de Verdun, la gloire de nos armes, dont le triomphe définitif est prochain. »
Le Général commandant le 3e CA
(S) Nivelle (en date du 2 Avril 1916)
(S) Nivelle (en date du 2 Avril 1916)
Par décision de M. Le Général commandant en chef du 25 Mars 1916 sont promus :
Capitaine t. tre M. Grillet, affecté à la 11e compagnie
Confirmé décision ministérielle du 31.3.16
Sous-lieutenant t.tre M. Bardol, affecté à la 11e compagnie
Sous-lieutenant t.tre M. Soulier, affecté à la 12e compagnie
Sous-lieutenant t.tre M. Poirier, affecté à la 5e compagnie (1)
Confirmé décision ministérielle du 29.3.16
3 évacués.
Parmi les officiers de la 1re Compagnie se trouve Charles Pomepui.
Dans l'enfer de Verdun, il prendra des photos.
Grâce à monsieur Vieillot, plusieurs de ses clichés sont présentés sur cette page.
(Mercredi)
Le 1er Bataillon se porte dans la matinée sur Rubécourt, où il cantonne.
6 évacués.
(Jeudi)
Par décret du 29 Mars 1916 est promu Capitaine TD M. Bourgeois M.J. Lieutenant de réserve au 28e I détaché au service géographique de l’Armée. Maintenu (JO du 30.3.16).
2 rentrées.
4 évacués.
(Vendredi)
A 7 h le régiment est embarqué en automobiles et transporté par Saint-André et Souilly auprès de Lempire (EM, 2e, 3e Bataillon, Cies mit.). Le 1er Bataillon débarque à Moulin Brûlé.
Dans l’après-midi, il va cantonner à :
Belleray : EM, 2e, 3e Bataillons, CMR1, CMR2, CHR
Caserne Beveaux : 1er Bataillon, CMB2
Installation terminée à 18h30
TC et TR à Landrecourt.
Carte du secteur occupé par le 28e RI en avril 1916.
Reproduction du plan extrait du JMO.
Plan : V. Le Calvez
Reproduction du plan extrait du JMO.
Plan : V. Le Calvez
(Samedi)
[Citations : ordre n°319 de la VIe Armée du 6 avril 1916.
Ordre n°2710D du GQG du 8 avril 1916.
Ordre n°2703D du GQG du 7 avril 1916.
Ordre n°113 du 3e CA.
Ordre du Régiment n°22 du 25 Mars 1916.
4 pages.]
Le secteur que la 11e Brigade doit occuper devant Verdun, s’étend entre les forts de Vaux et Douaumont (exclus), depuis le ravin de la Fausse-Côte jusqu’au chemin qui, partant de l’Est de Souville (carte au 1/80 000e) se dirige du S.O. au N.E. par la cote 349 et l’Abri (au S. de Vaux) inclus.
Ce secteur se subdivise en 3 sous-secteurs occupés chacun par un Bataillon :
- sous-secteur des retranchements R1, R2, R3 à l’Est,
- sous-secteur de la digue au centre,
- sous-secteur du saillant d’Hardaumont, à l’O.
PC du commandant de la 1re ligne du secteur de la brigade : PC du bois Fumin (… PC 86).
Les réserves du secteur consistent en 3 Bataillons se tenant aux abris du ravin et tunnel de Tavannes.
Dans la nuit du 7 au 8 les officiers du 1er Bataillon du 28e ont été reconnaître le sous-secteur des retranchements.
Dans la nuit du 8 au 9, le 1er Bataillon quitte les casernes Bevaux, à Verdun, pour aller relever dans ce sous-secteur un Bataillon du 343e I.
Dans la même nuit, reconnaissance des 2e et 3e Bataillons.
Extrait de l'historique du 28e RI pour avril 1916.
(Dimanche)
Par suite de la difficulté à progresser dans les boyaux, le 1er Bataillon s’est présenté trop tard pour la relève. Celle-ci est remise à la nuit suivante et le 1er Bataillon se porte, en attendant, au tunnel de Tavannes.
Dans la nuit du 9 au 10 :
a.
Le 1er Bataillon effectue sa relève dans le sous-secteur des
retranchements, à raison de : 1 compagnies aux abris du ravin, 1
compagnie dans chacun des retranchements R1, R2, R3, PC du commandant
Meyer dans l’abri du projecteur
b. Le 2e Bataillon relève le 1er BCP, en réserve, et se porte : 2 compagnies aux abris du ravin des Fontaines, 2 compagnies au Tunnel de Tavannes, PC du commandant Ollié, commandant le 2e Bataillon, à proximité du ravin des Abris.
c. Le 3e Bataillon relève au tunnel un Bataillon du 149e I.
Les sous-secteurs de la digue et du Saillant sont tenus respectivement par les 2e et 1er Bataillons du 24e I.
b. Le 2e Bataillon relève le 1er BCP, en réserve, et se porte : 2 compagnies aux abris du ravin des Fontaines, 2 compagnies au Tunnel de Tavannes, PC du commandant Ollié, commandant le 2e Bataillon, à proximité du ravin des Abris.
c. Le 3e Bataillon relève au tunnel un Bataillon du 149e I.
Les sous-secteurs de la digue et du Saillant sont tenus respectivement par les 2e et 1er Bataillons du 24e I.
Commandant de la 1re ligne, à l’entrée du 1er Bataillon du 28e dans le secteur : colonel Pineau, commandant le 24e I.
PC du lieutenant-colonel Roller commandant le 28e I aux abords du tunnel.
Le secteur est, d’une manière générale, très violemment bombardé, presque exclusivement par l’artillerie lourde. Les boyaux sont peu nombreux et peu profonds.
Les travaux sont rendus très difficiles par la nature caillouteuse du terrain et surtout par la violence du bombardement qui, de plus, les bouleverse constamment.
Arrivée à Belleraye du sous-lieutenant Toutain, venant du 76e Territoriale (Note n°19859 GQG 30/3/16). Confirmé par JO du 13/4/16. D. minis. 13/4/16).
Extrait de l'historique du 28e RI pour avril 1916.
Les retranchements R1,R2 et R3 sont des dispositifs de protection des soldats situés
entre le fort de Vaux et celui de Douaumont. R4 se trouve au nord du bois de Vaux Chapitre.
Avant de lire la partie du JMO, je conseille la lecture du blog de Patrick sur le bois fumin pour bien comprendre la géographie et les dispositifs de fortification du secteur du 28e.
Les retranchements R1,R2 et R3 sont des dispositifs de protection des soldats situés
entre le fort de Vaux et celui de Douaumont. R4 se trouve au nord du bois de Vaux Chapitre.
Avant de lire la partie du JMO, je conseille la lecture du blog de Patrick sur le bois fumin pour bien comprendre la géographie et les dispositifs de fortification du secteur du 28e.
(Lundi)
1. Le JMO de la 11e brigade cite que quatre déserteurs polonais se sont rendus et indiquent qu'une attaque va avoir lieu le lendemain.
La CM3 accompagnant le 1er Bataillon, la CM1 et la CM2 accompagnant respectivement les 2e et 3e Bataillons se portent auprès de leurs bataillons respectifs dans la nuit du 10 au 11. (1)
Dans l’après-midi du 10, bombardement très précis d’artillerie lourde sur l’abri du projecteur. Un obus de gros calibre défonce l’abri et y explose, tuant le Chef de bataillon Meyer et le sous-lieutenant Grenier, blessant le capitaine Jérôme, le sous-lieutenant Seguin, le lieutenant Artaud, le sous-lieutenant de Clausade, tuant ou blessant une cinquantaine d’hommes du 1er Bataillon.
Localisation de l'abri du projecteur. C'est dans cet abri que furent tués
le commandant Meyer et le sous-lieutenant Grenier.
Le terme "abri du projecteur" correspond à l'ensemble composé de l'abri d'infanterie DV3
et de l'abri du projecteur (se trouvant à 60 m de DV 3). Voir le blog du Bois fumin ici.
Plan : V. Le Calvez.
le commandant Meyer et le sous-lieutenant Grenier.
Le terme "abri du projecteur" correspond à l'ensemble composé de l'abri d'infanterie DV3
et de l'abri du projecteur (se trouvant à 60 m de DV 3). Voir le blog du Bois fumin ici.
Plan : V. Le Calvez.
Le sergent Jules Boivin, de la 2e compagnie, est certainement l'une des victimes
du bombardement de l'abri du projecteur.
Il repose dans la nécropole nationale de Douaumont. Photo : famille Lesain-Pons.
La photo de Jules Boivin est extraite de l'excellent site Memorial Gen Web.
du bombardement de l'abri du projecteur.
Il repose dans la nécropole nationale de Douaumont. Photo : famille Lesain-Pons.
La photo de Jules Boivin est extraite de l'excellent site Memorial Gen Web.
(Mardi)
1. Camille Jolin travaille à ...
La Samaritaine !
Voici un extrait du livre d'or
de ce magasin.
De 7 à 16h, bombardement très violent d’artillerie lourde. A partir de 12h, obus lacrymogènes.
15h30
Une attaque d’infanterie ennemie sur R2 et R3 est rejetée.
Les deux compagnies du 2e Bataillon et la compagnie du 1er Bataillon en réserve aux abris du ravin sont alertées. Elles se portent à la tranchée Fumin et au boyau Sundgau en vue d’une contre-attaque, les unités sont en place à 16h45.
Les compagnies du tunnel sont alertées.
19h
L’attaque ennemie est complètement enrayée. Les compagnies du ravin regagnent leurs abris.
Lieutenant Jolin (1), sous-lieutenants Fontaine et Laisné blessés au cours de la journée.
L'abri d'infanterie DV3 (considéré comme faisant partie de l'abri du projecteur).
Cet abri, appelé aussi 4296, se trouvait près du retranchement R3 et pouvait accueillir une centaine d'hommes.
Photo : V. Le Calvez, juillet 2012.
DV3 au printemps, mars 2013.
Photo : V. Le Calvez.
À 60 mètres de DV3 : l'abri du projecteur, mars 2013.
Cette petite structure abritait dans la journée le projecteur qui éclairait le nord du bois Fumin.
Photo : V. Le Calvez.
Cet abri, appelé aussi 4296, se trouvait près du retranchement R3 et pouvait accueillir une centaine d'hommes.
Photo : V. Le Calvez, juillet 2012.
Photo : V. Le Calvez.
Cette petite structure abritait dans la journée le projecteur qui éclairait le nord du bois Fumin.
Photo : V. Le Calvez.
(Mercredi)
Bombardement intermittent d’artillerie lourde.
Dans la nuit du 12 au 13, le 2e Bataillon du 28e relève le 2e Bataillon du 24e dans le sous-secteur de la digue (2 compagnies à la digue, 2 compagnies aux abris du ravin).
Le 3e Bataillon relève dans le sous-secteur des retranchements le 1er Bataillon qui se porte au tunnel. (1)
Le sous-secteur du Saillant reste occupé par un bataillon du 24e.
Le lieutenant-colonel Roller, relevant le colonel Pineau, prend le commandement tactique de la première ligne.
Sous-lieutenants Lames, Roger, Riard blessés.
Une photo de Charles Pomepui.
Des soldats de la 1re compagnie sur la position R1.
Photo : B. Vieillot
Des soldats de la 1re compagnie sur la position R1.
Photo : B. Vieillot
(Jeudi)
Violence habituelle des bombardements français et allemands.
Les travaux sont difficiles à exécuter et constamment bouleversés.
Le capitaine Gagnaire, du 24e I, prend le commandement provisoire du 1er Bataillon.
Sous-lieutenant Minard blessé.
(Vendredi)
Bombardements de la violence habituelle.
Sous-lieutenant Vaugelade, blessé.
(Samedi)
14h30
Tirs particulièrement violents de l’artillerie française sur Douaumont, Vaux et le Nord de Vaux.
Des coups d’artillerie française tombent sur R1 (renseignement de l’observation de la DI, confirmé par CR du lieutenant Taffary). Artillerie prévenue.
18h30
Redoublement d’intensité du bombardement de l’artillerie française sur les points ci-dessus. Vive fusillade sur les pentes du fort de Douaumont.
19h30
Le commandant Ollié signale que les tranchées allemandes sur la pente au N. du village de Vaux sont fortement garnies d’Allemands.
Le commandant Ollié a prévenu directement l’artillerie qui a exécuté un feu de barrage sur ces tranchées.
20h30
Très violent bombardement ennemi.
Sous-lieutenant Saint-Mleux blessé.
La mort des sergents Pichard et BrunetVoici un extrait de la biographie rédigée par Lucien Detrez relatant la mort de l'abbé Brunet, sergent à la 10e Compagnie :
C'est le samedi matin, la veille des Rameaux : la pluie continue de cingler avec persistance et de bruire sur les casques d'acier; elle transforme lentement la tranchée en un ruisseau de boue; le terrain glissant se dérobe sous les pas; les gouttes d'eau froide finissent par alourdir et percer les vêtements... Brunet se trouve à côté de Pichard qu'il a mené récemment faire ses Pâques. Pour se mettre à l'abri, ils ont tendu au travers de la tranchée une toile de tente et, les pieds sur un rondin, le dos appuyé à la paroi gluante, ils attendent la relève qui doit se faire dans une heure. Il est environ cinq heures du matin quand arrive soudain un formidable obus de 380, l'un de ceux que les Parisiens surnomment « le Nord-Sud » à cause du « vrombissement » de son sillage dans l'air...
La mort s'est abattue sur les deux chefs de section. Au fond du petit ravin, ils gisent décapités : leurs têtes ont été projetées au delà du parapet par la violence de l'explosion.
En savoir plus ici
(Dimanche)
1. André Bigot avait 26 ans.
Voir le lien ici.
Dans la journée, bombardements habituels.
11h55
Le commandant de Montluc, commandant le 3e Bataillon du 24e I signale que la tranchée du Saillant est violemment bombardée par des obus et des minen. Le commandant de Montluc a demandé à l’artillerie de contrebattre les minenwerfer ou à défaut, la tranchée allemande du commandant Driant.
20h45
PC Fumin violemment bombardé en 150.
Dans la nuit du 16 au 17, le 1er Bataillon relève, dans le sous-secteur R1R2R3, le 3e Bataillon qui se porte aux abris du ravin.
Le II/24e relève au sous-secteur de la digue le II/28 (Bataillon Ollié) qui se porte au tunnel de Tavannes.
Le Colonel Pineau commandant le 24e relève le lieutenant-colonel Roller dans le commandement de la 1re ligne.
Le lieutenant-colonel Roller se porte auprès du tunnel à son PC précédent.
Sous-lieutenant Bigot tué. (1)
Qui est-ce sous-lieutenant tant recherchée par sa mère ?
S'agit-il d'André Bigot ?
Extrait de La voix du combattant. Merci à Xavier.
(Lundi)
Bombardement habituel. Très mauvais temps.
Le capitaine Gagnaire rejoint le 24e. Le capitaine Dherse prend le commandement du 1er Bataillon.
Le sous-lieutenant Colombani évacué p.m.
(Mardi)
Albéric Fléchelle,
brancardier à la CHR sera blessé
ce 18 avril 1916.
Extrait de l'historique du 28e RI pour avril 1916.
Le 18 avril, 55 hommes seront évacués pour gelure aux pieds.
Du 19 au 23 avril, 20 soldats par jour seront retirés du front pour le même problème.
Le 18 avril, 55 hommes seront évacués pour gelure aux pieds.
Du 19 au 23 avril, 20 soldats par jour seront retirés du front pour le même problème.
(Mercredi)
Bombardement habituel.
Continuation du mauvais temps, rendu particulièrement pénible pour les hommes par l’absence à peu près complète en 1re ligne.
Sous-lieutenant Leroux, évacué.
(Jeudi)
Dans la nuit du 20 au 21, le 2e Bataillon du 28e (Bataillon Ollié) relève dans le sous-secteur de la digue (2 compagnies à la digue. 2 compagnie au ravin) le 2e Bataillon du 24e (Bataillon Le Traon) qui se porte au tunnel.
Le 3e Bataillon (Bataillon Gonthier) relève dans le sous-secteur des retranchements le 1er Bataillon (Bataillon Dherse), qui se porte aux abris du ravin (1re et 2e compagnies) et au tunnel (3e et 4e compagnies).
Les opérations de la relève ont été rendu pénibles par le mauvais temps.
Sous-lieutenant Lebret rejoint le régiment, à Belleray ; affecté provisoirement au CPD6.
Extrait de l'historique du 28e RI pour avril 1916.
L'abri d'infanterie DV4 en mars 2013.
Cet abri est accolé au retranchement R1. Il avait aussi le numéro d'abri 4595.
Voir le lien ici.
Photo : V. Le Calvez.
(Vendredi)
6h
Violent bombardement d’artillerie lourde (210) sur R1 et R2.
8h
L’abri R1 est démoli. Le lieutenant Taffary, le sous-lieutenant Laugier et une quarantaine d’hommes sont blessés (9e Cie et CM2).
Dans la matinée, le tir d’artillerie continue très intense sur R1 et R2. La 9e compagnie est très éprouvée.
9h
L’artillerie ennemie bat la croupe au S. de R1R2 et le PC du lieutenant-colonel.
Une attaque ennemie sur ces points paraît possible. Compte rendu de la situation est adressé à la division (fort de Tavannes).
9h40
Cette situation est également signalée à l’artillerie par le Colonel qui demande un tir lent et continue sur les tranchées allemandes en face de R1R2.
13h
Le tir demandé commence.
13h30
En prévision d’une attaque ennemie, le Colonel donne l’ordre préparatoire suivant :
Suspendre tous les travaux, réduire les corvées au minimum.
La compagnie du 3e Bataillon (10e compagnie) renforcera les compagnies de R1 et R2.
Les 2 compagnies du 1er Bataillon et les 2 sections de mitrailleuses du Ravin se tiendront prêtes à occuper la tranchée Fumin et le boyau de Sundgau.
14 à 15h
R2 est soumis à un bombardement intense d’artillerie lourde. Les effectifs de ce retranchement sont très éprouvés.
L’observation signale que les Allemands garnissent les tranchées et les trous d’obus au Sud de Vaux.
15h10
Le Colonel demande à l’artillerie d’augmenter l’intensité de son feu.
15h40
L’artillerie annonce qu’elle va tirer 400 coups par batterie.
16h35
Bombardement intense du PC du Colonel en lourd.
16h50
R2 (12e compagnies) rend compte que les Allemands n’ont pas évacué leurs tranchées et que R2 est battu par la fusillade dès qu’un homme se montre.
Demande est faite à l’artillerie de porter son tir au maximum d’efficacité.
18h30
Le colonel donne l’ordre, à exécuter vers la tombée de la nuit.
1. à la 1re compagnie de renforcer la 9e compagnie à R1.
2. à la 10e compagnie de renforcer la 12e compagnie à R2.
La 10e compagnie se tiendra en liaison avec R3 et renforcera éventuellement la 11e compagnie.
3. à la 2e compagnie :
- de relever avec un peloton de la 10e compagnie établi à la tranchée Fumin ; ce peloton sera accompagné de 2 sections de la CM3.
- De rapprocher son autre peloton de la tête du ravin des abris, prêt à se porter dans le boyau de l’étang de part et d’autre du PC du Colonel.
4. à la 6e compagnie de se tenir prêt aux abris du ravin prête à se porter à la bretelle de Sundgau.
À la suite de l’exécution de cet ordre le régiment se trouvera disposé comme suit :
R4 et voie ferrée : 5e compagnie.
Digue : 8e compagnies et 2 sections CM1.
R3 : 11e compagnies.
R2 : 10e et 12e compagnies. 2 sections CM2.
R1 :1e et 9e compagnies. 2 sections. CM2.
Tranchée Fumin : 1 peloton 2e compagnie et 2 sections CM3.
Boyau de l’étang : 1 peloton 2e compagnies.
Abris du ravin : 6e compagnie et 2 sections CM1, à la disposition du Colonel.
7e compagnie à la disposition du commandant du 2e Bataillon
Tunnel : 3e et 4e compagnies. 2 sections CM3 (devant remplacer les 2 compagnies du ravin, ordre de la 11e brigade).
20h
Des renseignements reçus de la droite de notre première ligne, il résulte, que malgré la violence du tir ennemi R3 a eu peu de pertes et qu’à R2 même, la 12e compagnie aurait encore un effectif de 75 hommes.
Les tranchées de 1re ligne sont complètement bouleversées par le bombardement.
Les premières lignes allemandes paraissent garnies d’infanterie. Elles tiraillent contre les isolés circulant en arrière de R2 et de R3.
20h30
Le tir de notre artillerie diminue d’intensité.
Le tir de l’artillerie allemande ne s’exerce plus sur la 1re ligne, il est dirigé sur les boyaux et voies d’accès gênant les mouvements ordonnés pour la tombée de la nuit.
Sous-lieutenant Soulier blessé.
Lieutenant Huet, rejoint le régiment, à Belleray.
Une photo de Charles Pomepui.
Des soldats de la 1re compagnie sur la position R1 (Retranchement 1)
Près de cette position se trouvait l'abri d'infanterie appelé DV4 (ou 4595)
Photo : B. Vieillot
Plaque du carré militaire de Louviers (Eure)
À la mémoire de Louis Meslin de la Compagnie de mitrailleuses n°2.
Photo : Thierry Guilbert
Des soldats de la 1re compagnie sur la position R1 (Retranchement 1)
Près de cette position se trouvait l'abri d'infanterie appelé DV4 (ou 4595)
Photo : B. Vieillot
Plaque du carré militaire de Louviers (Eure)
À la mémoire de Louis Meslin de la Compagnie de mitrailleuses n°2.
Photo : Thierry Guilbert
(Samedi)
Nuit calme.
Même dispositif que la veille.
5 à 8h
Calme relatif.
8h40
Les premières et deuxièmes lignes sont battues par l’artillerie lourde ennemie.
14h10-15h
Bombardements violents des premières et secondes lignes.
Dans la nuit du 22 au 23 :
Relève de la 5e compagnie, très éprouvée, par la 6e compagnie,
relève par 2e compagnie du II/24 (Bataillon Le Traon) des 9e et 12e compagnies qui viennent au Tunnel.
Sous-lieutenant Auguste évacué.
(Dimanche)
Violents bombardements au cours de la journée.
Dans la nuit du 23 au 24 :
Les 3e et 4e compagnies reviennent au tunnel.
Les 9e et 12e compagnies descendent à Bévaux.
Lieutenant Rochy, blessé.
Docteur Lhomel, rentré de convalescence
(Lundi)
Bombardement violent dans la journée.
Dans la nuit du 24 au 25, les quatre compagnies en ligne dans R1R2R3 sont relevées par 2 compagnies du III/24e et se rendent :
1e et 2e compagnies au tunnel.
10e et 11e compagnies directement à Bévaux.
Lieutenant Legoux évacué.
(Mardi)
Nuit relativement calme.
4h
Le lieutenant-colonel Roller passe le commandement tactique de la 1re ligne au Chef de Bataillon Giansilj commandant le 24e I.
6h
PC du lieutenant-colonel commandant le 28 auprès du Tunnel.
(Mercredi)
Dans la nuit du 26 au 27, le 1er Bataillon, relevé au tunnel par un bataillon du 35e I, se porte sur Senoncourt où il arrive vers 11h et cantonne.
Le sous-lieutenant Floquet rejoint le régiment à Belleray.
(Jeudi)
A 10h, le 1er Bataillon se rend par voie de terre à la Queue de Mala. Il y est enlevé à 13h en automobile et transporté à Lignières où il cantonne.
Dans la nuit du 27 au 28, le 2e Bataillon, la CM2 et la CM3 sont relevés par des éléments de la 28e Brigade et se portent directement sur Belleray où ils arrivent vers 2h du matin le 28.
Le 27 avril 1916, René Pigeard, soldat à la 10e compagnie du 28e RI,
écrit à ses parents. Il raconte l'enfer de Verdun.
Cette lettre a été éditée par le célèbre ouvrage Paroles de Poilus. À lire et à relire...
René Pigeard sera probablement fait prisonnier en juin 1916. Il sera tué lors de son évasion.
Lire ici une présentation de René Pigeard.
(vendredi)
3h
L’EM , la CHR, les 2e et 3e Bataillons, la CM2 et la CM3 se rendent par voie de terre au bois des cherrières où les derniers éléments sont ramenés vers 9h.
16h
Entrée de ces divers éléments à Senoncourt, où ils cantonnent.
Le 27 avril 1916, un groupe d'une soixantaine de soldats du 112e RI rejoint le 28e RI.
Parmi eux : Albert Bertrand-Mistral, petit-neveu par alliance du poète Frédéric Mistral.
Il sera tué début juin 1917 sur le Chemin des Dames.
(Samedi)
7h
L’EM, la CHR, les 2e et 3e Bataillons, les CM2 et CM3 quittent Senoncourt et se rendent par voie de terre à la sortie Sud de Lemmes, où ils sont enlevés en automobiles à 12h15.
15h30
Débarquement à Villotte devant Saint-Mihiel (EM, CHR) et Ville devant Belrain (2e, 3e Bataillons, CM2, CM3, Trains).
16h30
Le 1er Bataillon a quitté Lignières et rejoint Villotte où il cantonne.
(Dimanche)
La CM1, relevée de la nuit précédente, arrive dans l’après-midi à Villotte où elle cantonne.
Le régiment se trouve en stationnement définitif dans ses cantonnements de Villotte et Ville devant Belrain.
Sous-lieutenant Laîmé, qui n’a pas voulu être évacué et s’est fait soigner en restant à l’échelon, rejoint sa compagnie.
Sous-lieutenants Floquet et Lebret passent du CPD6 au 28e.
Docteur Lemarié évacué p.m.
[12 pages des noms]
Total :
| Officiers | Troupe | Total | |
| Tués | 3 | 145 | 148 |
| Blessés | 18 | 514 | 532 |
| Disparus | 9 | 9 | |
| 21 | 668 | 689 |
du 8 au 30 Avril 1916
(autres que les pertes
par le feu)
4 évacués p.m.
10 avril
10 rentrées de convalescence.
16 avril
3 hommes venus d’autres corps + 30 rentrées de convalescence.
11 évacués.
18 avril
29 rentrées de convalescences
Sous-lieutenant Colombani, malade et 55 hommes évacués pour pieds gelés.
19 avril
21 évacués p.m. pieds gelés.
20 avril
Sous-lieutenant Leroux, malade, et 19 évacués p.m. (surtout pieds gelés).
21 avril
8 rentrées de convalescence.
Un renfort de 100 hommes de la classe 1916, arrivé sous le commandement du sous-lieutenant Lebret, est affecté provisoirement à la CPD6 et reste à Belleray
21 évacués p.m.
22 avril
Lieutenant Huet rentré de convalescence. Un renfort de 45 hommes, venant d’Evreux, est affecté provisoirement à la CPD6.
18 évacués p.m.
23 avril
23 évacués p.m.
Sous-lieutenant Auguste évacué p.m.
24 avril
Docteur Lhomel rentré de convalescence.
25 avril
9 évacués.
26 avril
9 évacués.
+ 1 homme venu du 24e
27 avril
Sous-lieutenant Floquet et un renfort de 61 hommes venus du 112e I, sont provisoirement affectés à la CPD6.
11 évacués p.m.
1er mai
Sous-lieutenants Laimé, Floquet, Lebret (ces deux derniers venant du CPD6). 206 hommes de renfort, versés précédemment au CPD6.
23 évacués p.m.
Docteur Lemariée, évacué p.m.
Promotions – Mutations
Lieutenant Hibert (t.tr.) promu Lieutenant RD du 1er Avril 1916 par décret du 31 Mars 1916 (JO du 3.4.16)
Les médecins auxiliaires Cojean N.A., venant de compagnie Génie 3/16 et Tostain A., venant du 1er échelon de P.A. passent au 28e I, en remplacement respectif du médecin auxiliaire Barbe et du Médecin Aide Major 1re classe Gassiot (Décision de M. le Général commandant le groupement Nivelle. Note n°268 P3 du groupement).
Sous-lieutenant Toutain 76e Tal affecté 28e I par note n°19859 GQG 30/3/16 (n°6086S 6e DI) 2/4/16).
Confirme par décisions ministérielle du 13/4/16 (JO 18/4/16)
15 avril
M. Grillet, promu Lieutenant AD (D 4/4/16. JO du 5)
16 avril
M. Frémont, promu Capitaine RD (D 15/5/16 JO 16)
M. Réthoré, promu Capitaine AD (D 4/4/16 JO 5)
23 avril
M. Danglard promu Lieutenant RD (D15/4/16 JO 16)
Médailles militaires
Conf. Par min. (JO 15/4/16)
O. 2718S GQG du 10 avril 1916
Conférant la M. Militaire à :
Leseigneur Eugène, matricule 621, soldat au 28e I (3 mars)
Soldat courageux est
dévoué qui a eu une belle conduite au combat du 16 Mai
1915, au cours duquel il a été grièvement
blessé.
Tristan, Auguste, matricule 159, soldat à 6e Cie du 28e I (26 Mars)
Soldat brave et
discipliné. Grièvement blessé le 21 février
1916, s’est traîné, seul au poste de secours
refusant l’aide de son caporal, en lui disant : Merci on doit
avoir besoin de toi dans la tranchée.
(Croix de guerre avec palme).
