Encadrement du régiment au 1er Janvier 1915 | |||
État Major Lieutenant-Colonel Capitant, commandant le Régiment Capitaine-Major Jacony RTT Médecin-Major Gallouin TTD Officier de détails Lieutenant Jérôme ATD Officier d’approvisionnement Lieutenant Clouard ATD Officier Téléphoniste Lieutenant Bourgeois RTD Officiers mitrailleurs : Sous-Lieutenant Danglard RTT, Adjudant Laugier A, Sergent Mercier A |
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État Major des Bataillons | I | II | III |
Chef
de Btn Offr adjoint Min A major Min auxiliaire Adjudant de bataillon S/Offr monté |
Cdt
Testard ATT S/Lt Blondel RTD Mélikian RTT Agnel A St Denet R |
Cdt
Pineau ATT S/Lt de Fontanges RD Lambert RTT Meugé R Adjt Wulfran A Honoré A |
Cdt
Hislaire ATT S/Lt de Germiny RD Gassiot RTD Desanges A St Mor Maillot R Longuet R |
1er Bataillon | |||
1ere Compagnie | 2e compagnie | 3e compagnie | 4e compagnie |
Cne
Dherse ATT S/Lt Guillebot AD Adjt Colin R Adjt Pla A St Mor Delanoix A |
Lt
Desmarre RD S/Lt Reynaud RTT Adjt Lanctuit R St Mor Dubost R |
S/Lt
Depré ATT S/Lt Taffary RT S/Lt Ponderbacq RTT Adjt Pervallet A St Mor Fontaine A |
Lt
Obry TTD S/Lt Reuter ATT Adjt Chef Deschamps A. Adjt Jolin R St Mor Frechon R |
2e bataillon | |||
5e Compagnie | 6e compagnie | 7e compagnie | 8e compagnie |
Cne Florentin
AD S/Lt Bourgeois RTT S/Lt de la Tuilerie RTT Adjt Goulon R St Mor Bonvoust R |
Lt Popot ATT S/Lt Coursin RTT Adjt chef Jacquin A Adjt Desdouit R St Agostini A |
Cne Cotinaud
ATT S/Lt Legorju RTT S/Lt Legay RTT Adjt Quilcaille R Adjt Meche R |
Cne Roch AD Lt Chamerot RD S/Lt Gide RTT Adjt Coulon R Adjt Joret A |
3e bataillon | |||
9e Compagnie | 10e compagnie | 11e compagnie | 12e compagnie |
S/Lt
Virolleau ATT S/Lt Blot ATT S/Lt Huet RTT Adjt Picot A St Mor Fournier R |
S/Lt Langlet
RTT St Mor Ferrière Adjt Zucarelli A Adjt Boscage R Adjt Joffret R |
Cne Degraine
RTT S/Lt Fitte RD Adjt Chef Fromaget A Sgt Bretteville R Adjt Albert A |
Cne Martin AD S/Lt Tisserand ATT S/Lt Chéron RTT Adjt Jardinet A Adjt Bernard R |
1er Janvier (Vendredi) 1. Le général Franchet d'Esperey |
S.P.A.
38 officiers
2707 hommes Journée calme. A 16h Visite du général Franchet d’Esperey (1) commandant la Ve armée. Localisation des secteurs de premières lignes occupés par le 28e RI en janvier 1915 : - le secteur "Nord" (village et canaux) avec le 2e bataillon et un bataillon du 78e RIT, - le secteur "Est" (Cote 108) avec les 1er et 3e bataillons qui se relèvent tous les quatre jours. |
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2 Janvier (Samedi) 1. Louis Gauchard avait 31 ans. Il était orginaire de Petit Quévilly (76) |
S.P.A.
38 officiers 2712 hommes Bombardement intermittent de l’artillerie ennemie. Vers 19 heures, le 1er bataillon relève sans incident le 3e bataillon dans le secteur Est. 1 tué : Gauchard (6e Cie) (1) 2 blessés : Lebas (9e Cie) Horcholle (5e Cie) 5 évacués pour raison de santé. |
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L'ancienne plaque du soldat Louis Gauchard, enterré dans le cimetière de Berry-au-Bac. La nouvelle plaque du soldat Louis Gauchard. Voir ici une petite explication. |
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3 Janvier (Dimanche) |
S.P.A.
38 officiers 2704 hommes 2 évacués pour maladie. |
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4 Janvier (Lundi) |
S.P.A.
38 officiers 2702 hommes 7 évacués pour maladie. |
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Où cette photo a-t-elle été prise ? Dans les ruines de Berry-au-Bac ? À Cormicy ? Une photo inédite de la collection de François Camboulive. Le deuxième soldat en partant de la gauche est le sergent Eugène Thibouville de la 6e compagnie. Il décédera le 26 mai 1915 lors des combats de la tranchée des saules à Noulette. |
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5 Janvier (Mardi) |
S.P.A.
38 officiers 2695 hommes 10 évacués pour maladie. |
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6 Janvier (Mercredi) |
S.P.A.
38 officiers 2685 hommes 6 évacués pour maladie. Le 3e bataillon relève sans incident le 1er à la cote 108. |
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Plan de la cote 108. Cliquez sur l'image pour découvrir le secteur de la Cote 108. Plan : V. Le Calvez d'après le JMO du 84e RI. |
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7 Janvier (Jeudi) |
S.P.A.
38 officiers 2679 hommes Vers 11h30 l’artillerie de campagne ennemie envoie quelques obus sur Berry Sud. A dater de demain l’occupation du secteur de Berry Nord, en ce qui concerne l’adjonction d’un bataillon du 78e Territorial au 2e bataillon du 28e sera modifié comme suit : 3 compagnies du 78e seront adjointes au 2e bataillon du 28e, l’autre compagnie du 78e restant en réserve à Gernicourt avec le chef de bataillon. La relève de cette compagnie au repos s’effectuera par roulement tous les 4 jours, le chef de bataillon du 78e restant à Gernicourt en permanence. |
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8 Janvier (Vendredi) |
S.P.A.
38 officiers 2679 hommes De midi à midi 30 bombardement par l’artillerie de campagne allemande sans dégâts ni pertes. Amélioration du système de boyaux du secteur avec l’aide du génie. 14 hommes rentrent individuellement de différents hôpitaux. |
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9 Janvier (Samedi) |
S.P.A.
38 officiers 2693 hommes La crue de l’Aisne oblige à évacuer la tranchée entre l’Aisne et le canal. De 8h15 à 9h bombardement de nos tranchées par l’artillerie ennemie. 7 hommes rentrent individuellement des hôpitaux. |
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L'Aisne en crue en janvier 2007. Photo : V. Le Calvez. |
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10 Janvier (Dimanche) 1. Antoine Pécoul, un Parisien de 24 ans.
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S.P.A.
38 officiers
2700 hommes Bombardement du saillant Est du secteur Berry Nord. 1 tué : Pécoul, 6e Cie (1). Rentrée du capitaine Lascroux qui prend le commandement de la 10e Cie et du sous-lieutenant Hug, affecté à la 11e Compagnie. Arrivée au corps de 3 sous-lieutenants nouvellement promus (élèves de l’École de Saint-Cyr) : Hoffemayer, affecté à la 2e Compagnie (2), Martinon, affecté à la 7e Compagnie (3), et Maurice (4), affecté à la 10e Compagnie. 4 hommes sont rentrés individuellement des hôpitaux. Vers 19h, le 1er bataillon relève sans incident le 3e bataillon dans le secteur Est. |
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2.
Le jeune
Hoffemayer sera porté "disparu" lors de l'attaque allemande
des
canaux le 20 janvier 1915. Il sera fait prisonnier et détenu dans la région de Friedberg. 3. Daniel Martinon sera blessé le 26 mai 1915 dans la tranchée des saules à Aix-Noulette (Artois). Il sera tué en juin 1916 devant Verdun. 4. Pierre Maurice avait 19 ans, il sera tué le 6 avril 1915 lors de l'attaque française de la Cimenterie (voir ici). |
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11 Janvier (Lundi) |
S.P.A.
43 officiers 2703 hommes Dans la matinée, bombardement du secteur Est par l’artillerie allemande : une tranchée bouleversée. 1 blessé : Fleury, caporal, 1re Cie. 3 hommes rentrent individuellement des hôpitaux. |
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12 Janvier (Mardi) |
S.P.A.
43 officiers 2705 hommes Le secteur 108 est bombardé dans l’après-midi. Le secteur Nord dans la matinée et une partie de l’après-midi. Une rentrée des hôpitaux. |
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13 Janvier (Mercredi) |
S.P.A.
43 officiers 2706 hommes 2 blessés : caporal Durupt 2e, Le Gall 6e. 2 évacués pour maladie. |
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14 Janvier (Jeudi) |
S.P.A.
43 officiers 2702 hommes Bombardement du secteur 108 et de Moscou de 10h à 11h30 du matin. Au cours de la [journée] un obus tombe sur le parapet du pont de Berry Nord, l’endommageant sur 3 mètres de longueur. Vers 19h le 3e bataillon relève le 1er dans le secteur Est. 2 blessés : Jorel 5e. Triven 9e. 6 rentrées. |
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15 Janvier (Vendredi) |
S.P.A.
43 officiers 2706 hommes Bombardement du secteur Est par du 105 et du 77 de 15h à 15h30. 1 blessé : Barré, 3e Cie. 1 évacué pour maladie. M. le sous-lieutenant de Germiny passe à la 11e brigade. Présentation de Robert Le Bègue de Germiny, Livre d'or de l'école des Chartes, Paris, 1921. Merci à Denis Delavois. |
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16 Janvier (Samedi) 1. Aristide Digne, 25 ans, était originaire des Andelys (27). Il est enterré à Berry-au-Bac. |
S.P.A.
43 officiers 2728 hommes Bombardement par du 77 et 105 du secteur Est de Berry-Sud (Moscou) de 8h30 à 9h30 de 13h à 13h30 et de 14h30 à 16h. Un tué : Digne, 11e (1). Un blessé : Demenc, 11e. 6 évacués pour maladie. 4 rentrées des hôpitaux. |
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17 Janvier (Dimanche) |
S.P.A.
43 officiers 2724 hommes Bombardement à 10h50, 13h10, 15h30. 4 rentrées des hôpitaux. |
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18 Janvier (Lundi) |
S.P.A.
43 officiers 2728 hommes Bombardement intermittent sur Berry Nord dans la matinée. Vers 19h, le 1er bataillon relève le 3e dans secteur Est. 2 blessés : Dornin 3e, Vavasseur 5e. 6 rentrées. |
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19 Janvier (Mardi) 1. Faustin Savoye avait 20 ans. Il est enterré dans la nécropole de Berry-au-Bac. 2. Louis Boutrois avait 22 ans. |
S.P.A.
43 officiers
2732 hommes Salves d’artillerie à 11h30 (105 mm) dans Berry-Nord et dans le secteur Nord (77 mm). Dans l’après-midi notre AL détruit la maison du passeur, où les Allemands se fortifaient. 2 tués : Savoye (1), 2e, Boutrois (2) 5e. 3 évacués. |
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Citation de Fastin Savoye. Extrait du Journal officiel, octobre 1920. |
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Voici un montage de clichés sur la maison du passeur qui se trouvait entre l'Aisne et le canal. Cliquez sur la photo pour agrandir ou bien admirez cette belle photo de 1900. |
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20 Janvier (Mercredi) 1. Porté disparu. 2. Porté disparu. 3. Blessé. |
S.P.A.
43 officiers 2727 hommes Vers 16 heures un violent bombardement d’obus 77, 105, 150 et de « Minenwerfer » s’abat d’une part sur la partie du secteur 108 comprise entre le revers N de la cote 108 et le canal latéral à l’Aisne, d’autre part sur les canaux compris entre l’Aisne et la cote 108. Ce bombardement porte très efficacement sur deux tranchées d’escouade commandées par le sous-lieutenant Reynaud (1), 2e Cie, que nous occupons immédiatement à l’Ouest de la cimenterie ainsi que sur les tranchées construites depuis les inondations sur les deux flancs de la digue entre Aisne et canaux. Ces dernières tranchées sont occupées sur le versant Nord par 1/2 section sous le commandement du sous-lieutenant de la Thuilerie (2) et sur le versant Sud par 1/2 section commandée par le sergent Giraldon (3). Par suite de la violence du bombardement, les tranchées-abris en question sont bouleversées, les occupants blessés, tués ou étourdis. Des attaques soudaines d’infanterie ennemie survenant sur ces entrefaites permettent aux Allemands de s’emparer de ces éléments de tranchée. Du côté de la cimenterie on se maintient dans une tranchée de 2e ligne, située à 50 mètres en arrière de la précédente. Dans le secteur des canaux des renforts sont envoyés immédiatement sur la digue où ils se creusent des tranchées à 150 m environ en arrière des précédentes. L’attaque ennemie est ainsi enrayée quoique la fusillade dure toute la nuit dans la région de la cimenterie et des canaux. |
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Carte montrant la localisation de l'attaque allemande du 20 janvier 1915. Ce sont les 2e et 5e compagnies qui vont "subir" cette attaque. La 2e compagnie (Ier bataillon) à la Cimenterie et la 5e compagnie (IIe bataillon) aux Canaux. Voir la photo panoramique ici. |
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Henri Lion, de la 11e compagnie, sera touché par cette attaque. Article de l'Elbeuvien du 17 février 1915. Merci à Thierry. |
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21 Janvier (Jeudi) 1. On pourra lire ici le compte rendu des interrogatoires de ces soldats du 92e IR et aussi le témoignage inédit de Louis Schweitzer, alsacien du 92e RI, fait prisonnier ce jour (document de P. Lamy). 2. Voir plus loin... |
Dans
la matinée du 21 à 8 heures, une
première
contre-attaque combinée
d’artillerie et d’infanterie dirigée sur
la
cimenterie d’une part et
sur les canaux de l’autre est
exécutée sans
succès. Une deuxième contre-attaque est faite à 11 heures et après une violente et très efficace préparation d’artillerie lourde et de 75 nous rend maîtres de notre tranchée de 1re ligne de la cimenterie. 22 ennemies sont faits prisonniers dans cette attaque. (1) Un deuxième essai de contre-attaque à la même heure sur la digue des canaux est très meurtrier en raison du front étroit violemment battu de front et de flanc par des sections de mitrailleuses. Pertes Dans le secteur Est Officier
Tué : sous-lieutenant Tisserand Blessés : Capitaine Dherse, sous-lieutenant Depré Disparus : sous-lieutenant Reynaud, sous-lieutenant Haffemayer. Troupe Tués : 12. Blessés : 18. Disparus : 8. Dans le secteur Nord Officiers
Blessé : Sous-lieutenant Bourgeois Disparu : sous-lieutenant de la Thuilerie Troupe 20 tués. 30 blessés. 20 disparus. (Les attaques exécutées dans le secteur 108 qu’occupait le 1er bataillon a exigé le renfort de 7 sections provenant du 3e bataillon). Pertes, journée du 20 janvier I. Tués Officiers
Tisserand, sous-lieutenant. Troupes Cofmat (2), Lyon [Lion], Fortin, Honfroy, Mallard, sergent, de Pachter, sergent, Cacheleu, Etienne, Viette, Aveline, Villain, Dorgeville, Dieule, Duboc, Lallemand, Urban, caporal, Graindorge, Rosset, Moulin, sergent, Duval, caporal, Lemaire Jules, Mutot (11e). II. Blessés Officiers
Depré, sous-lieutenant, Dherse, capitaine, Bourgeois, sous-lieutenant. Troupe Paquin (Poquet), Lejoncour (Joncourt), Leclerc, Masson, Besnier, Roch, Parvalet, adjudant, Cloarec, Carême, Maurice Toussaint, Bosdel, Bijeard, Fribourg, Goulon, adjudant, Giraldon, sergent, Estaque, sergent, Rolland, sergent, Durel, caporal, Boucher, Vaquin, Tajan, Belhard, Thierry, Vigouroux, Grandin, Roussel, Braun, Bonnardot, Jérôme, Leduc, Martin, Ropers, Moulin, Dupays, Guillot, Lallemand, Desréac, Boulais, Lediran, Marais, Stalin, Laudrin, Letellier, Lessieur, Vigneux, Quilbeuf, Lefranc, Chevance, Alley, Labiche, Auriault, Thorin, Chesneau, Muller, Lemaire, Pasco, sergent, Dillensger, sergent, Madrinal, Delannay, Quesnel, Toulier (Houlier). Rollot (5e), Fortin (5e), Monnier (11e), Petit (12e). III. Disparus Officiers
De la Thuilerie, Reynaud, Haffemayer, sous-lieutenants. Troupe Guilbert, caporal, Legrand, Delaporte, Bonnet*, Dodermann (5e)**, Houel*, Rosse (5e)**, Bouteiller, Delalande*, Carpentier*, Delamarre, Dubois, Collet*. * Ont été identifiés comme morts et enterrés. ** Ont été identifiés comme blessés. Total du 20 : 22 tués, 64 blessés, 16 disparus, soit 102. D’autre part ont été signalés depuis comme disparus : Rocher (5e) ; Poupeville, Cannot, Plessis, Vittecoq, Auvray (2e). Ce qui ramène à 15 le chiffre des disparus (dont trois officiers). Journée du 21 Tué
: sergent
Thelot
Blessés : Keller, caporal, Mertot, Lebreton, James, Queret, Ozeraie, Dredeville, sergent, Gratas, Roland. Total du 21 : 1 tué et 9 blessés. Soit 10. Évacués (peut-être blessés ?) : 4 hommes. |
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Voir
les
citations de plusieurs soldats du régiment parues le 31
janvier 1915. La liste des pertes enregistrées ces jours est présentée ici. |
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Le promeneur découvrira dans la nécropole nationale de Berry-au-Bac
la tombe d'un soldat baptisé "Cortinat", sans prénom... Il s'agit certainement de la sépulture d'Henri Corfmat, soldat de la 2e compagnie, tué le 21 janvier 1915. Itinéraire d'un nom... Dans le JMO du régiment, il est noté dans un premier temps le nom de Corfinat, puis un rédacteur a corrigé le nom en Cofmat. L'état civil du 28e RI reprend alors ce nom sans "r". La fiche "Mort pour la France" ne tient pas compte de l'erreur et annonce : Corfinat mais un correcteur donne le vrai nom de Corfmat avec le "r" manquant. Sur le terrain, Henri est enterré dans le cimetière de Moscou (quartier de Berry-au-Bac). Le recensement de 1917 indique le vrai nom : Corfmat mais peu après, un deuxième relevé donne une autre version : Coremat. Après la guerre, les corps sont rassemblés dans un nouveau cimetière qui deviendra la future nécropole nationale. Aujourd'hui, on trouve une plaque avec un nouveau nom : Cortinat... |
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22 Janvier (Vendredi) |
S.P.A.
36 officiers 2618 hommes Bombardement du secteur Est en 77 et 105 de 13h 20 à 14h, de 16h15 à 16h35. Bombardement violent des ponts de Berry Nord et Sud, à la suite d’une reconnaissance aérienne. A 19h rafale d’artillerie française. A 19h04 Réponse de l’artillerie allemande, à la suite sur le canal d’une fusillade suivie aussitôt d’une fusée rouge. Vers la même heure, le 3e bataillon relève le 1er sans incident au secteur 108. A 20h07, très vive fusillade déterminée par celle de 2 patrouilles. Le tir de barrage bien réglé ramène le calme. 5 blessés. 4 rentrées. |
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La famille Mutot garde précieusement le petit sac en tissus de Benjamin,
véritable relique familiale, le seul objet d'un grand-père tombé au front. Benjamin Mutot fut tué le 21 janvier 1915 lors de ces combats. Collection : Gérard Mutot. La veuve de Benjamin écrira au 28e RI pour avoir des nouvelles de son époux. Le sous-lieutenant Hug lui écrira cette lettre : Benjamin (Charles) sera enterré dans le cimetière de Moscou, puis réinhumé dans la nécropole nationale de Berry-au-Bac. Collection : Gérard Mutot. Parmi les tués de la 11e compagnie : le sergent Mallard. Denis Mallard est enterré dans le cimetière communal de Sartrouville. Photo : Arnaud H. |
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23 Janvier (Samedi) |
S.P.A.
36 officiers 2617 hommes Vers 18h30 reprise de la digue entre l’Aisne et le canal de l’Aisne. L’action se passe exactement dans les conditions fixées par l’ordre d’engagement donné dans la matinée. A 14 heures, tir du canon de 37 mm de Berry Nord pour démolir les parapets de la tranchée de tête (talus Nord). A 18h30, tir d’efficacité par l’artillerie de 75 (4 pièces), les canons de 37 mm et deux sections de mitrailleuses sur les tranchées de premières lignes allemandes pendant 5 minutes. En même temps, quelques coups de 75 sur AD et sur le Choléra pour donner le change. A 18h33, immédiatement après le 75, tir de l’artillerie lourde principalement sur la maison du passeur et quelques coups sur la partie de la cimenterie la plus éloignée. Déclanchement de l’attaque de l’infanterie aussitôt après le tir d’efficacité du 75. L’action, menée par la 7e compagnie (capitaine Cotinaud) est brillamment conduite et exécutée : un retour offensif de l’ennemi la suit, mais la première organisation défensive établie en avant des tranchées reconquises permet de l’arrêter net avec le concours des feux flanquants de deux canons de 37 et de deux sections de mitrailleuses établies dans Berry Nord d’une part pour battre le versant Nord de la digue et les pentes de la cote 108, d’autre part, pour battre le versant Sud. Notre succès sur la digue provoque de la part de l’ennemi un tir extrêmement violent d’obus de tout calibre et de minenwerfer sur la cote 108, Moscou et Berry Nord. Tués : Dumont, 4e ; Poherin, Cartier, Beyhurst, 7e ; Patry, 11e. Blessés : Dupuis, 2e ; Morel, Poisson, Lecroisey, Robin, 7e ; Lecoeur, 11e. Rentrées : 6. |
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22 soldats tués lors de ces trois journées sont enterrés dans la nécropole nationale de Berry-au-Bac. Voici une vue de cette nécropole. Cliquez pour agrandir l'image. |
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24 Janvier (Dimanche) |
S.P.A.
36 officiers 2612 hommes Blessés : Malassis, Gricourt, 7e. Evacués : 4. |
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Maurice Joly, caporal au 28e RI et instituteur à Saint-Léger-du-Bourg-Denis (Seine-Maritime) Au
front, l'instituteur a laissé sa classe à une jeune femme
de 17 ans. Les enfants correspondent avec leur maître et lui
envoient de l'argent pour Noël ou pour Pâques. Début
février 1915, le caporal Joly écrit aux
élèves :
(Source : Trames, n°7)."Depuis ma dernière lettre, le 28e qui se trouvait à Berry-au-Bac, a subi plusieurs attaques et contre-attaques sérieuses : une tranchée perdue par la 5e compagnie a été reprise en même temps que plusieurs autres tranchées ennemies. Nos 75 ont soutenu l’infanterie d’une façon merveilleuse. Il y a longtemps que j’avais entendu une pareille canonnade. Je puis vous assurer que les nouveaux obus chargés à la mélinite font de terribles dégâts. Je crois vous faire plaisir en vous disant que j’ai vu après ce petit succès 40 prisonniers allemands qui ne paraissent pas du tout mécontents de leur sort". |
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25 Janvier (Lundi) |
S.P.A.
36 officiers 2606 hommes Bombardement du secteur 108 et de Moscou de 14 à 16 heures. Blessés : Schroeyer, Batard, 2e ; Herblin, 3e ; Bidaux, 4e ;Voisin, 7e ; Gasse, Hinguant, Grohard, 7e. Evacués pour maladie : 3. Rentrées : 10. |
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Plan de Berry-au-Bac. Un très grand merci à Albert Bertin. |
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26 Janvier (Mardi) |
S.P.A.
36 officiers 2605 hommes Relève du 3e bataillon par le 1er dans le secteur 108. 3 évacués pour maladie. 4 rentrées. |
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« Quelque chose d'incroyable, d'inouï qui s'est passé hier…» Claude Boher nous propose d'écouter cette lettre tout à fait étonnante. Écrite le 27 janvier 1915 par Jules, un jeune Alsacien, cette lettre relate de véritables pour-parler entre officiers et soldats de la 8e compagnie et les Allemands d'en face. Ce document est disponible sur youtube ici. - Cette scène de la passerelle du canal se déroule entre la Cote 108 et Sapigneul. Localisation étonnante car la 8e Compagnie citée se trouvait normalement à Berry-au-Bac avec le 2e Bataillon. - Les morts de Noël dont parle notre témoin correspondent probablement aux Allemands qui ont attaqué le secteur gardé par le 24e RI le soir de Noël. - Enfin, s'il s'agit bien de la 8e Compagnie, l'officier est certainement Raymond Chamerot. Son dossier fait d'ailleurs référence à une punition dont le motif est quelque peu incroyable : 11
février 1915. 8 jours d'arrêts simples. Ordre du Général commandant la
6e DI : « Ayant été invité par son Chef de Bataillon à pousser à la
désertion des soldats ennemis occupant les tranchées en face des
nôtres, n'a pas su arrêter en temps opportun ce genre de négociation et
a laissé s'établir ainsi entre l'ennemi et ses hommes, une sorte de
trêve tacite ayant amené de la part de ces derniers au relâchement de
la surveillance.»
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27 Janvier (Mercredi) |
S.P.A.
36 officiers 2606 hommes Bombardement des différents secteurs. Blessés : Bohu, Burey, 3e ; Laîné, 8e. 6 évacués pour maladie. |
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28 Janvier (Jeudi) |
S.P.A.
36 officiers 2597 hommes 9 évacués pour maladie. 4 rentrées. Blessé : Le Bars, 1er. |
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29 Janvier (Vendredi) |
S.P.A. 36 officiers 2591 hommes Blessés : Sous-lieutenant Huet, 9e. Douyère, cap., Schoenberg, Bataille. 1 Rentrée. |
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Le 29 janvier 1915 décède Émile Élie. Photo : Jean-Claude Poncet. |
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30 Janvier (Samedi) |
S.P.A.
35 officiers 2593 hommes Blessé : Leclerc, 7e. Evacués pour maladie : lieutenant Martin, 4 hommes. |
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Ce 30 janvier 1915, il fera -10° C. On notera des morceaux de glace sur l'Aisne. | |||||
Photo inédite prise en janvier 1915 au bois des Geais. De gauche à droite : - sergent Victor Jardin, tué le 16 mai 1915 à Noulette (Artois), - sergent Véron (passera à la CM), - adjudant Boccage (Boscage), grièvement blessé le 6 avril 1915 à Berry-au-Bac, - sergent major Forrière (passera adjudant, secrétaire du colonel), - sous-lieutenant Pierre Maurice, tué le 6 avril 1915 à Berry-au-Bac. Collection Jean Duché. Reproduction interdite. |
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31 Janvier (Dimanche) 1. Voici la photo 2. Joseph Roch sera brièvement blessé le 30 septembre 1915 devant le bois de la Folie (Artois). 3. Blessé à Leernes le 22 août 1914 en Belgique. 4. Henri Dherse sera fait prisonnier le 31 juillet 1917 sur le Chemin des Dames alors qu'il commandait le 1er bataillon. 5. Arrive ainsi Albert Thierry, instituteur, blessé en septembre 1914. |
S.P.A.
34 officiers 2588 hommes Citations à l’ordre du régiment du mois de Janvier Le Colonel cite à l’ordre du régiment Ordre n°8 Le
13 Janvier : le soldat Boulais
(Théodore) de la 5e compagnie : « Blessé
au début de la matinée d’une balle
à
l’épaule, n’a annoncé sa
blessure
que le soir à 5 heures, déclarant qu’il
n’avait pas voulu créer de
tracas à son chef de section pendant la journée
».
Ordre n°9 Le
24 : sergent Hion
[Hiou] : « A
brillamment commandé un
groupe en un point du terrain particulièrement important.
»
Caporal Caspard : « A assuré la liaison entre les sections engagées sous un feu violent et un bombardement terrible avec le plus grand courage et le plus grand sang froid. » Soldat Lemaire « Dans un moment critique, la section ayant perdu son chef et 3 sous-officiers, s’est offert spontanément pour aller chercher des ordres sachant parfaitement qu’il devrait passer dans un endroit très dangereux. Mortellement blessé en exécutant sa mission. » Les brancardiers du régiment : « Ont été à plusieurs reprises relever les blessés en avant des tranchées de première ligne, malgré la proximité de l’ennemi. ». Ordre n°10 Le 26 : sergent Larcher : « Sa demi section étant décimée, s’est maintenu pendant 10 heures de jour avec les quelques hommes qui restaient de son unité sur un emplacement où l’on ne pouvait faire un geste sans être fusillé de front et de flanc par un ennemi qui le dominait et a permis en conservant sa position de reprendre à la nuit suivante la progression en avant. » Les sergents Havard et Dartoux : « Par leur énergie et leur sang froid ont réussi à maintenir leur troupe sur place pendant 36 heures sous un feu meurtrier, à faible distance du front et sur les deux flancs. » Le sergent Rolland : « Après une progression extrêmement pénible, en [lutte] sur un chemin étroit à un feu meurtrier de front et sur les deux flancs, dans la boue jusqu’au genou, a tenté avec demi-section, deux assauts successifs à la baïonnettes. A été blessé. » Le caporal Lagrue : « Resté seul, d’une escouade dont tous les hommes ont été tués ou blessés, a aidé puissamment un de ses camarades à organiser et à commander une demi-section constituée par des éléments de diverses sections. » Le soldat de 1re classe Boyer (Achille) et le soldat de 2e classe Vigneux : « Sont allés sous un feu violent et en terrain battu chercher leur lieutenant blessé. Vigneux a été blessé lui-même. » Légion d’honneur (O. n°484 du GQG 31 Déc. 1914) M.
Dercle
(1),
Médecin major de 1re classe, chef de service du 28e
d’infanterie a été nommé
dans l’ordre
de la Légion d’honneur, au grade
d’officier :
« A fait preuve depuis le début de la campagne d’une activité inlassable, d’un zèle et d’un dévouement au-dessus de tout éloge ». « A été très grièvement blessé le 30 Août 1914 au moment où il s’était porté près de la ligne de feu pour assurer la bonne exécution de son service. » Promotions de Janvier : Décision du 4 : - au grade de capitaine au 25 Décembre 1914 (D. 29.12.14). M.
Roch,
Joseph (Choix) (2)
M. Deloye, (Ancienneté) (3) Décision du 29 : - au grade de capitaine (D. 22.1.15) MM.
Dherse
(4)
(choix)
en
remplacement de M. Lacroix, tué à
l’ennemi.
-
au grade
de lieutenant de réserve (caval.) : Vacherat (ancienneté) en remplacement de M. Vachette, tué à l’ennemi. de Fontanges
(maintenu).
Ordre général n°24 du 3e CA « L’ennemi
nous avait pris à Berry-au-Bac deux
tranchées.
Une première contre-attaque du 28e I nous a rendu d’emblée la plus importante. Une seconde contre-attaque du même 28e I nous a rendu la seconde. Le général félicite les exécutants. Ils ont marqué à l’ennemi que devant lui se trouvait une volonté supérieure à la sienne. Le général commandant le 3e CA. » Signé : Hache « Le colonel est heureux de transmettre au régiment les félicitations du CA. Il y joint le témoignage de toute sa satisfaction personnelle et de sa confiance entière et chaque jour grandissante en tous ses collaborateurs (cadres et troupes). » Signé : Capitant Blessés : Lefèvre, 7e ; Delaunay, 10e ; Le Guillenic, 11e ; Métais, 10e. Evacués pour maladie : 3. Reçu un renfort de 117 hommes (5). Dans la nuit du 31 au 1er vers 19 heures, le 1er bataillon relève le 3e bataillon dans le secteur 108. Le 24e I relevant le 28e I dans le secteur de Berry-au-Bac, et le 28e relevant à son tour le 24e dans le secteur de Sapigneul, le 3e bataillon se porte dans les tranchées-abris de la Chapelle. Un bataillon du 24e occupe les abris de Moscou, Bois des Geais, relevant ainsi le 1er bataillon du 28e. Le 2e bataillon est relevé à la même heure par un bataillon du 24e et va occuper les abris de Cormicy 83, précédemment occupés par le bataillon du 24e qu’il relève. A 6 heures du matin le Colonel et l’Etat major rejoignent le PC du secteur de Sapigneul, à Cormicy. |