Le 28e RI à Aix-Noulette : mai 1915

Extrait commenté du Journal de marches et d'opérations (JMO) du 28e Régiment d'infanterie. Disponible au SHD de Vincennes. Cote 26 N 603.

Attention, il s'agit d'une transcription. J'ai peut-être fait des erreurs de transcription et de copie.
N'hésitez-pas alors à me faire part de vos remarques, par mail.

Le sigle S.P.A. signifie : Situation des prises d'armes.
Les passages écrits en vert sont des remarques personnelles. Les termes mis entre crochets sont des mots que je n'arrive pas à déchiffrer.

30 Avril (vendredi)	S.P.A. 45 Officiers 2942 hommes Ordre du Régiment citant à l’ordre des Mitrailleurs du Régiment (voir 4 Juin). Le régiment occupe les mêmes cantonnements que la veille. Sous-lieutenant Depré rentré directement de Limoges. A 9 heures, revue du régiment en tenue de campagne par le Colonel ; présentation du drapeau suivie d’un défilé. Une revue d’effectif est passée dans les unités.
1er Mai (Samedi)	S.P.A. 45 fficiers 2953 hommes Situation d'encadrement au 1er Mai 1915

État Major
Lt Colonel Capitant, cdt le Régiment Cne Major Jacony AD Min Mr 2e cl. Gallouin TD Officier de détails S/Lt Bonneau AT Officier d’appt Lt Virolleau AT Officier Téléphte “ “ Officier Porte Drapeau “ “
Cie de Mitrailleuses
Cne Roch, cdt la Cie S/Lt Danglard, cdt le 2e peloton Adjt Chef Laugier, cdt le 1er peloton
État Major des Bataillons	I	II	III
Chef de Btn Offr adjoint Min A major Min auxiliaire S/Offr monté	Testard AT S/Lt Blondel “ “ Richard R	Pineau AT Lt de Fontanges RD Lambert RT Meugé R Honoré A	Hislaire AT “ Gassiot RD Lemarié Longuet R
1er Bataillon
1ere Cie Lt Guillebot AD S/Lt Legoux RT S/Lt Miège AT Adjt Plat A Aspt d’Hugonneau de Boyat	2e Cne Jérôme AD Lt Desmarre RD S/Lt Ponderbacq RT S/Lt Bony RT Adjt Hion A Adjt Leblond R	3e S/Lt Depré AT S/Lt Deschamps AT S/Lt Taffary RT S/Lt Dubost RT Adjt Fontaine A	4e Cne Obry TT S/Lt Jolin RT S/Lt Thomas RT Adjt Arbacha R Aspt De Clausade
2e Bataillon
5e S/Lt Jacquin AT S/Lt Schweitzer AT S/Lt Quilcaille AT Adjt Bouteiller A Aspt Léon A	6e Lt Popot AT S/Lt Legay RT S/Lt Coursin RT Adjt Agostini A Adjt Desdouit R	7e Cne Cotinaud AT S/Lt Fortier RT S/Lt Martinon AT S/Lt Legorju RT Adjt Germain A	8e Cne Clouard AD S/Lt Le Cointe RT Lt Chamerot RD S/Lt Spitzer AT S/Lt Gide Adjt Joret A
3e Bataillon
9e S/Lt Lenglet RT S/Lt Blot AT Adjt Mentré R Aspt Lallier St Mor Fournier R	10e Cne Lascroux AD S/Lt Jauffret RT Adjt Chef Fromaget A Aspt Galtier A St Mor Forrière R	11e S/Lt Fitte RD S/Lt Morize RT S/Lt Lesueur AT Adjt Paillet R Sgt Bretteville R Sgt Albert R	12e S/Lt Chéron RD S/Lt Aubriot RT Adjt Jardinet A Aspt Laparra

Voir ce tableau pour visualiser le devenir de ces officiers à la fin du mois de mai 1915.

	Le Régiment occupe les mêmes cantonnements que la veille. 7 évacués pour maladie.

2 Mai (Dimanche) 1. Arthur Judé est mort à Leernes le 22 août 1914, lors de la bataille de Charleroi. 2. Blessé en janvier 1915 à Berry-au-Bac.	S.P.A. 46 Officiers 2946 hommes Le régiment occupe les mêmes cantonnements. Ordre n°101 de la Ve Armée en date du 24 Avril 1915 Le Général commandant l’armée cite à l’ordre de l’armée : Lieutenant Judé (1), Arthur, Ludovic du 28e I : « Commandant une section de mitrailleuses, ses chefs de pièce et ses pointeurs ayant été tués ou blessés, a continué le feu lui-même et est tombé à son tour mortellement blessé. » signé d’Espérey. (Le sous-lieutenant Depré (2) rentre de l’hôpital de Limoges le 30 Avril). 7 évacués pour maladie. 2 hommes passés au 24e I.

3 Mai (Lundi) 1. Général Boulangé. 2. Général Jacquot. 3. Général Franchey d'Espérey	S.P.A. 46 Officiers 2937 hommes Mêmes cantonnements : 1er Btn : Fismes : secteur 2 2e Btn : Villette - Magneux 3e Btn : Fismette Par décisions du Général commandant en chef daté du 30 Avril 1915 (n°11.624 et 11.625) Est nommé Lieutenant de réserve à titre temporaire et affecté au 28e I : Sous-lieutenant Fitte, du 28e I Est nommé sous-lieutenant de réserve à titre temporaire et affecté au 28e I : Sergent de Bragelongue, du 28e I Dans la matinée revue de la 11e brigade par le Général de brigade (1). Défilé devant le Général de Division (2) ; le Général commandant le C.A. (3) assiste au défilé.

4 Mai (Mardi)	S.P.A. 47 Officiers 2939 hommes Par décision du Général commandant en chef en date du 28 Avril 1915, est nommé sous-lieutenant de réserve, à titre temporaire, et affecté au 28e I : Sergent Le Boullanger du 28e I 5 anciens sapeurs pompiers de Paris dirigés sur l’arrière. 5 évacués pour maladie. Dans la matinée exercice pour les 3 Bataillons.

	Trois sous-lieutenants en mai 1915 : Henri Duché (futur chef de bataillon), Hector Morize (tué le 16 mai 1915) et Henri Chéron (blessé le 16 mai 1915).

5 Mai (Mercredi)	S.P.A. 47 Officiers 2929 hommes La médaille militaire a été conférée au soldat de 2e cl. Quenouille, du 28e, Matricule recrutement 1573 : « s’est toujours bien comporté au cours de la campagne. A été grièvement blessé et a dû être amputé de la cuisse gauche. » (O. n°354 D du GQG, du 2 Mai 1915) Dans la matinée, exercice pour les 3 Bataillons. 4 évacués pour maladie.

6 Mai (Jeudi)	S.P.A 47 Officiers 2925 hommes Par décisions du Général commandant en chef du 3 Mai 1915 (n°1059 et 1054) sont nommés au grade de : Sous-lieutenant (A.), à titre temporaire : M. Lallier, aspirant, du 28e I. Sous-lieutenant (R.), à titre temporaire MM. Duché, Jardin et Meybeek, sergents au 28e I, tous affectés au 28e I (dans l’ordre, 9e, 10e, 11e, 12e). Le Capitaine Jérôme prend le commandement de la 2e Compagnie ; le sous-lieutenant Bonneau prend les fonctions d’officiers de détails. Le lieutenant Desmarres, commandant la 2e compagnie, prend le commandement de la 12e compagnie.

	Début mai 1915, des soldats en profitent pour se faire photographier à Fismes. Ici, Gaston Bénard en compagnie de soldats de son escouade de la 2e Compagnie. Gaston sera blessé le 26 mai 1915. Voir le lien ici. Photo : Albert Le Masson.

7 Mai (Vendredi)	S.P.A. 51 Officiers 2919 hommes 4 évacués pour maladie.

8 Mai (Samedi) 1. Petit village au sud de Fismes.	S.P.A. 51 Officiers 2915 hommes Le matin, manœuvre du régiment vers Mont Saint-Martin (1). Reçu les aspirants Kra et Chipaux affectés aux 7e et 8e compagnies. Sous-lieutenant Gide passe de la 8e à la 6e Compagnie. 6 évacués pour maladie.

	Découvrez ici le destin de Lucien Kra, ancien champion du monde de diabolo et futur éditeur.

9 Mai (Dimanche)	S.P.A. 51 Officiers 2909 hommes Par décret du 5 Mai 1915, sont nommés Chefs de Bataillon MM. Pineau, 28e I, en remplacement de M. Ymonet tué à l’ennemi. Martin, 28e I, maintenu en surnombre Capitaine (Choix) M. Cotinaud, 28e I, en remplacement numérique de M. Félix, atteint par la limite d’âge et placé à la suite. Sous-lieutenant M. Virolleaud, du 28e I. A 10h30, le régiment reçoit l’ordre de se tenir prêt à partir à 14 heures. A 12 heures, il reçoit l’ordre d’embarquer à la gare de Fismes dans l’ordre et aux heures suivantes. 3e bataillon à 15 heures 2e bataillon, 2 M., C. M., CHR à 21h. 1e bataillon, 0 heures. Départ respectif à 17h30, 1h20 et 4 heures 15. 3 évacués pour maladie.

	Voici le parcours d'Albert Thierry, soldat à la 5e compagnie (2e Bataillon).

10 Mai (Lundi)	S.P.A. 51 Officiers 2906 hommes Le régiment débarque : le 3e Bataillon près Amiens, le 2e Bataillon, E.M., C. Mit, C.H.R. à Corbie, le 1er Bataillon (Bataillon Testard) à Longueau, respectivement à … heures, à 14 heures 10 et à 16 heures 30. Il reçoit l’ordre suivant : « Débarquement à Amiens (Corbie, Longueau). Cantonnement de concentration à Couturelle. Personnel : aussitôt après débarquement, être transporté à Couturelle en automobile. Chevaux et voitures rejoindront ce soir Rubempré et cantonneront en ce point. Itinéraire. Pont Noyelles, Saint Gratien. Les trains rejoindront le régiment demain 11 par l’itinéraire Puchevillers, Marieux, Pas la Bellevue. L’officier de cantonnement. Signé : Crochet. » Le régiment est transporté, selon l’ordre ci-dessus, en automobile à Couturelle où il se trouve concentré à 20h30 et où il cantonne. Le maréchal des logis Barat rejoint le corps : affecté 3e Bataillon. 5 évacués pour maladie.

11 Mai (Mardi)	S.P.A. 51 officiers 2901 hommes En exécution de l’ordre d’opérations n°62, le régiment quitte à 6h45 Couturelle et se porte à Hauteville où il arrive à 10 h et où il cantonne. Les TC et TR rejoignent à 19h et cantonnent également à Hauteville.

12 Mai (Mercredi) 1. Louis Sauget sera blessé le 28 septembre 1915 devant le bois la Folie (merci à Stéphan Agosto). 2. Voir le JMO du 6 avril 1915 concernant l'attaque de la Cimenterie à Berry-au-Bac. 3. Pierre Maurice avait 19 ans. Voir ce lien.	S.P.A. 51 officiers 2901 hommes Après l’ordre d’opérations n°217 du Général commandant la 10e Armée en date du 11 Mai, le 3e C.A. est en réserve d’armée et se tiendra dans ses cantonnements, prêts à être alerté. Par décision du Général commandant en chef n°4428 en date du 11 Mai : le Chef de Bataillon Pineau passe au 3e Bataillon de chasseurs à pied. Il sera remplacé provisoirement par le Capitaine Sauget du 274e I (1). Le Général commandant la Ve Armée cite à l’ordre de l’Armée (O. n°102 su 8 Mai 1915). Capitaine Lascroux Georges Eugène Joseph du 28e I (2) « Chargé le 6 Avril 1915 d’un coup de main contre l’ennemi, a préparé avec une méthode et une intelligence remarquable cette opération que la nature du terrain rendait très délicate. A su électriser et entraîner à l’assaut avec un élan et un ensemble admirables les exécutants qui atteignirent la ligne adverse, la bouleversèrent en partie et tuèrent un grand nombre des occupants. » Sous-lieutenant Maurice, Pierre, Jean, du 28e I (3) « A entraîné sa section avec un élan merveilleux sur l’objectif assigné. Frappé une première fois, est tombé quelques pas avant de l’atteindre ; s’est relevé et a poursuivi sa course jusqu’au parapet de l’ouvrage où il a été mortellement frappé. » Sous-lieutenant Thiry Henri, Fernand du 22e Art. « Orgueil de son régiment pour sa bravoure légendaire. Toujours au premier rang dans l’attaque et dans la défense avec ses canons spéciaux. Tué à son poste de combat le 6 avril 1915. » Sous-lieutenant Robinet, Camille, du 3e Génie « Chargé de conduire les travaux défensifs d’un secteur difficile, se dépense sans compter depuis plusieurs mois, montrant la plus belle hardiesse et le plus complet mépris du danger. Le 6 avril a préparé et effectué des destructions importantes dans des bâtiments soumis au feu de l’ennemi. » Sergent Seitz, Charles, n° Mle 27728, du 28e I « S’est rué sur l’adversaire que protégeaient des défenses accessoires et est parvenu à engager avec lui un corps à corps, au cours duquel il a succombé sous les baïonnettes. » Sergent Amand, Marcel, N° Mle 270 du 28e I « Sous-officier d’un courage et d’un entrain admirables. Déjà blessé une première fois, a été grièvement atteint le 6 avril 1915 après avoir pénétré dans les lignes allemandes. » Sergent Bellethe [Bellettre], Georges, N°Mle 2482, du 28e I « D’une bravoure et d’un sang froid extraordinaires. S’est maintes fois signalé au feu ; est mort héroïquement au moment où il escaladait les pentes d’une carrière pour tenter de s’emparer d’une mitrailleuse. » Caporal Philippe, Félix, Mle 1238, du 28e I « Ayant pénétré dans une tranchée ennemie a engagé un corps à corps avec les défenseurs qu’il a refoulés ; ne s’est retiré que sur l’ordre qu’il en a reçu, en ramenant un de ses soldats très grièvement blessé. » Sergent Vinjerick, René, Mle 4167, du 28e I « A fait preuve d’une magnifique bravoure à l’attaque de tranchées allemandes ; a été grièvement blessé, après y avoir pénétré ». Sapeur mineur Barsy, Louis, n° Mle 5453 du 3e Génie. « A cisaillé des réseaux de fil de fer sous le feu de l’infanterie ennemie. A accompli jusqu’au bout, avec le plus grand calme sa dangereuse mission. » 9 évacués pour maladie.

13 Mai (Jeudi)	S.P.A. 51 Officiers 2896 hommes Même mission que la veille. A 16 heures, le régiment est alerté et doit se tenir prêt à partir au premier ordre. A 17 heures, il reçoit l’ordre de se porter sur Haute Avesne, après avoir mangé la soupe. A 18 heures, le régiment quitte Haute Ville et par Lattres Saint Quentin, Noyellette, Habarcq se porte sur Haute Avesnes, où il arrive à 20h30 et où il cantonne. A 21h30 le TR est avisé d’avoir à se réunir aux autres TR des régiments d’infanterie de la 6e D.I. à Bavincourt sous la direction du Cne Prévôt de la 6e D.I. (télégraphe confirmé par O. part. N°66 à la 6e D.I. de Xe A.) 1 évacué pour maladie.

14 Mai (Vendredi) 1. Il s'agit de l'offensive générale déclenchée le 9 mai 1915.	S.P.A. 51 Officiers 2895 hommes Ordre N°30S du Général commandant la 10e Armée en date du 10 Mai 1915, transmis au Colonel par la 6e D.I. sous la N°93475 le 13 Mai et porté à la connaissance du régiment par la voie de l’ordre le 14 : « Au PC le 10 Mai 1915 Soldats de la 10e Armée Notre offensive a heureusement débuté : 3000 prisonniers dont 50 officiers, 6 canons, un nombre important de mitrailleuses sont vos trophées de ces deux jours. Le moment est venu de porter à l’ennemi le grand coup et de libérer définitivement notre sol de la présence détestée de l’envahisseur. La France vous regarde et compte sur vous. Le Général Commandant la 10e armée. V D’urbal. » (1). Le Chef Louet venant du 52e I et affecté au 28e I prend le commandement du 2e Bataillon. Le Capitaine Sauget rejoint le 274e I. Auguste Louët sera tué en septembre 1915 lors de l'attaque du Bois de la Folie. Le remarquable ouvrage de Jordan Gaspin, Souvenirs et destins de Poilus, rend hommage à cet officier et à son képi. Ouvrage à se procurer aux éditions Ouest-France.

	Carte tirée de l'ouvrage Lorette une bataille de douze mois écrit par Henri René, pseudonyme du Commandant Laure du 3e bataillon du 149e RI (merci à Michel Acket).

15 Mai (Samedi) 1. À ne pas confondre avec l'ancien chef de bataillon du 28e RI. 2. Vers Givenchy.	S.P.A. 51 Officiers 2895 soldats A 8h45, le régiment reçoit l’ordre de se porter formé avec le 24e I en colonne de brigade (sous le commandement du Colonel Pineau du 24e (1) sur Bouvigny par Camblain l’Abbé, Grand et Petit Servin. Départ du régiment à 10 h, de Haute Avesnes. Vers 13h30, le 28e reçoit l’ordre de la 11e brigade de se rendre à Boyeffles, de faire sa halte aux alentours Ouest du village, et de parfaire l’approvisionnement des hommes en cartouche à 250. Par ordre de la 43e D.I., reçu à 15h45, I. La 11e Brigade d’Infanterie est mise à la disposition du Général commandant la 43e D.I. pour l’attaque du Bois Carré et la conquête de la crête du bois en hache (2). II. Elle s’engagera par régiments accolés, 24e à gauche, 28e à droite. Tranchée de départ : 3 Bataillons en 1re ligne (2 Compagnies par Bataillon) dans l’ancienne tranchée française : 2 Bataillons du 24e au N. de la route d’Arras, 1 Bataillon du 28e au S. de la route. 1 Bataillon du 24e en 2e ligne… 2 Bataillons du 28e en réserve à l’Ouest du bois de Noulette. Troupe en place à 15h30. III. Front d’attaque : du point 2 inclus à la sape T 3. Zone d’attaque : limitée, au Nord par la ligne point 2 lisière N. du bois en hache. au Sud par la ligne h2h3 15 Corne S du bois II. … V. Les troupes françaises qui occupent la nouvelle ligne française en constitueront la garnison. Elles sont placées sous les ordres du Général commandant la 11e Brigade qui est commandant des troupes d’attaque… … IX. Le Général recommande de mener l’action avec la dernière vigueur et de marcher coûte que coûte. La réussite de l’offensive menée par le 21e C.A. en dépend. Toutes les troupes devront saisir les occasions propices pour foncer sur l’ennemi et le chasser de sa position. X. Heure de l’attaque : 17 heures (dix sept heures) … Signé : Lombard » Le régiment se porte aussitôt aux emplacements indiqués, par Aix Noulette. A 18h35, le régiment reçoit de la 43e D.I. l’ordre suivant : « Attaque prévue pour aujourd’hui est remise. Troupes engagées stationneront sur place. Les 2 bataillons du 28e I cantonneront à Aix Noulette. » En conséquence, les Bataillons Testard et Louet ainsi que l’E.M. du régiment se portent à Aix-Noulette, où ils cantonnent à partir de 20h30.

	Dès son arrivée, le 28e RI est appelé à percer le front vers Souchez (bois en hache). L'attaque sera reportée, les 1er et 2e bataillons feront demi-tour. Mais le 3e bataillon aura des difficultés pour rejoindre Aix-Noulette, pris dans des bombardements qui feront de nombreuses pertes dans les rangs des 11et 12e compagnies. Une vue aérienne du secteur de Noulette. Cliquez sur l'image pour agrandir. Document : Jean Quintard

16 Mai (Dimanche) 1. Paul Deschamps sera tué dans dix jours. Il est enterré dans le cimetière franco-britannique d'Aix-Noulette.	S.P.A. 51 Officiers 2895 hommes A 6 h, le régiment reçoit l’ordre général n°462 du 21e C.A. prescrivant la poursuite des attaques commencées la veille, les attaques d’infanterie devant être déclanchées à 14 heures, et les 2 bataillons du 28e I, réserve de division, devant être rendus à 12 heures à la lisière O. du bois de Bouvigny et ne devant être engagés qu’avec l’assentiment du Général commandant le 21e C.A. A 9 heures, le régiment reçoit du 21e C.A. « Ordre annulant les prescriptions de la notification de l’ordre précédant n°462. Ce nouvel ordre prescrit à la 43e D.I. d’achever d’organiser son nouveau front et d’établir ses communications. Les commandants de sous secteurs ne maintiendront en première ligne que les effectifs nécessaires pour se prémunir contre toute attaque et pour l’exécution des travaux. En conséquence le 28e I prendra de suite les emplacements suivants : 1 Bataillon (Bataillon Hislaire) à Petit Sains 2 Bataillons (Bataillons Testard et Louet) à Aix Noulette. Les commandants d’unités de la 11e Brigade devront profiter de ce répit pour faire des reconnaissances du terrain où ils peuvent être engagés. Le T.C. du régiment sera à Petit Sains. Les chevaux et TR à Hersin. Cet ordre est immédiatement mis à exécution. Toutefois une compagnie, la 11e est laissée en lignes sur la demande du commandant du 10e Bataillon de chasseurs. Le régiment cantonne par suite : 1er Bataillon (Testard) et 2e (Bataillon Louet) à Aix Noulette. 3e Bataillon à Petit Sains (Fosse 10). Par décision du Général commandant le 3e C.A. du 12 Mai 1915 (Note N°261/I) le médecin major de 2e classe de Vaugirard, du 119e I, passe au 28e I. Arrivée de M. De Vaugirard dans la matinée. Le sous-lieutenant Deschamps (1) prend le commandement de la 12e compagnie. Du rapport du Chef de Bataillon commandant le 3e Bataillon (Bataillon Hislaire), il résulte que le Bataillon et en particulier les 11e et 12e Compagnies disposées en présence ce jour ont vivement souffert du bombardement violent de l’artillerie lourde ennemie en se portant dans l’après-midi du 15 sur les emplacements qui leur avaient été assignés. Seule, la 11e Compagnie (Compagnie Fitte) a réussi à la nuit à gagner complètement les tranchées de première ligne d’où devait partir l’attaque. Vue actuelle du bois des Boches et du bois 10. Ce bombardement reprit le 16 au petit jour, causant à ces unités de nouvelles pertes. A 11 heures, sur l’ordre donné au 3e Bataillon de se porter à Petit Sains, les 9e, 10e et 12e Compagnies ont quitté leurs tranchées. Bombardement d’Aix Noulette par l’Artillerie lourde ennemie. Pertes (11e Compagnie exempte, le rapport de cette compagnie n’ayant pu être reçu). Total : 86 dont 4 officiers, savoir :
	- Hippolyte Boucher est enterré dans le cimetière d'Aix-Noulette. Voir le lien. - Paul Colombel, Emile Desmarre, Louis Eve et Jules Honnet reposent dans la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette. Voir le lien. - Georges Langlois décédera des suites de ses blessures à l'ambulance 3 du 21 CA à Sains-en-Gohelle. Il est enterré dans le carré militaire de Sains-en-Gohelle. Voir le lien. Dans Le Progrès de Lillebonne du 30 juillet 1915, on pourra lire cette annonce de la famille Folloppe. Napoléon Folloppe faisait partie de la 12e compagnie et fut tué ce 16 mai 1915. Merci à Xavier et à Valérie. Notice de prière à la mémoire d'Émile Desmarre. Émile Desmarre commandait la 12e compagnie. Il est enterré dans la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette. Un grand merci à Alain Chaupin et Thierry Cornet du collectif Artois.

17 Mai (Lundi)	S.P.A. 47. Officiers 2813 Hommes Dans la matinée la 11e Cie se dégage en plusieurs fractions et va rejoindre le 3e Btn. Elle a beaucoup souffert du feu de l’AL allemande dans la journée du 16 et a subi plusieurs contre-attaques dans la nuit du 16 au 17. Vue aérienne actuelle : situation de la 11e Compagnie les 15-17 mai 1915. Dans la nuit du 16 au 17, la 11e Compagnie sera attaquée par de nombreux soldats allemands armés de grenades. À la droite de la 11e compagnie se trouvent des éléments du 149e RI (3e bataillon) et du 10e BCP. Les survivants quitteront la tranchée du bois 10 pour se réfugier dans la tranchée du Bois des Boches. Selon le JMO de la 11e Brigade, lors de ce retrait, des Allemands se mélangeront aux soldats français. La 11e Compagnie aura alors plusieurs hommes faits prisonniers dont Modeste Fizet. A 12 heures 15, le régiment reçoit l’ordre suivant du Général cdt la 43e D.I. Le 28e I relèvera le 10e B.C.P. et le Btn du 149e restant en première ligne dans la région Bois 8 - Bois Boche. Cette relève se fera en 2 nuits : la relève commencera dans la nuit du 17 au 18 Mai. Le Général cdt la 11e Bde prendra le cdt du sous secteur de Noulette qui sera tenu en entier par les troupes de sa brigade. La transmission du commandement des secteurs et sous secteurs devra avoir lieu le 19 à 12 heures. A 13 heures le Colonel, les chefs de Btn et les Cdts de Cie des 1er et 2e Btns vont reconnaître les sous secteurs qui doivent être occupés par le régiment. En exécution de l’ordre ci-dessus, le Général de la 11e Bde donne l’ordre, reçu à 17 heures, de relever par le 2e Btn du 28e I les troupes de la 85e Bde qui occupent la droite du sous-secteur de cette Bde depuis la jonction de la parallèle Brickert [Bruckert] avec la sape n°1 où se fait la liaison avec la 13e D.I. jusque et y compris la partie de la tranchée en face du point T, où se fait la liaison avec le reste des troupes de la 85e Bde. 2 Cies en 1ere ligne. 2 Cies occupant la haie G, le bois 7 et le bois 6. Départ du 2e Btn à 21h30. Maxime Potier fait partie de la 8e compagnie (2e bataillon). Écoutez alors sa Relève. Le 3e Btn se porte de Petit Sains à Aix Noulette, où il occupe les cantonnements du 2e Btn. Par arrêté ministériel du 10 Avril 1915 publié au J.O. du 27 avril 1915, sont inscrits au tableau spécial de la médaille militaire, à compter du 24 Avril 1915. Avec attribution de croix de guerre (Ordre Gal NO1272D du 7 Août 1915 du GQG) : Mentré F.A. Sgt au 28e I (Mle 736) « Sous-officier très apprécié de son Cdt de Cie. Chef de demi-section sur lequel on peut compter d’une façon absolue. Nombreuses [annuités]». Langlois Aristide, Sgt au 28e I (Mle 14.077) « A conduit le 21 Janvier 1915, à deux reprises différentes dans la même journée, sa section à l’attaque de tranchées ennemies avec courage et sang-froid entraînant ses hommes par son bel exemple. A concouru avec sa section à faire 22 prisonniers ». Prisé Jean, 2e cl, 28e I « Faisant partie d’une section qui s’est lancée le 21 Janvier 1915 à l’assaut deux fois dans la même journée, est entré le premier, les deux fois, dans la tranchée ennemie. » Saclin Gaston, 1e classe, réserviste 28e I (Mle 9421) « S ‘est toujours fait remarquer par son courage depuis le début de la campagne et particulièrement le 23 Janvier 1915, où il est entré un des premiers de sa section dans les tranchées enlevées à l’ennemi. » Lebrun Alphonse 2e cl., 28 I « S’est toujours fait remarquer par son courage depuis le début de la campagne, et particulièrement le 23 Janvier où il est entré un des premiers de sa section dans les tranchées enlevées à l’ennemi. » Pertes : Scan du JMO du 28e RI. Pertes des journée des 15 et 16 mai 1915. SHD, Vincennes. Cote 26N603.
	Léon Boillat, Roger Geay, Alphonse Nicourt, Justin Noury et Joseph Walter sont enterrés dans la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette. Voir le lien.

	Modeste Fizet (à gauche) sera fait prisonnier les 16-17 mai 1915 et sera détenu dans la région de Muenster. Il faisait partie de la 11e Compagnie. Photo : Yann Thomas. La liste du JMO est-elle fiable ? Un exemple avec le soldat Dorléans considéré comme blessé, mais disparu et recherché par sa famille : Ce cliché est tiré de l'organe de recherche de la Croix Rouge (n°47, semaine du 2-9 juillet 1916)

18 Mai (Mardi)	S.P.A. 44 Officiers 2695 Hommes Le 2e Btn qui occupe la droite du s/secteur de Noulette est violemment bombardé de 11h à 12h15. A 18 heures, le 1er Btn quitte Aix-Noulette pour aller relever le Btn du 149e I dans la gauche du s/secteur de Noulette. Le 3e Btn (Btn Hislaire) reste cantonné à Aix Noulette, en réserve. Evacué pour maladie : 4.

19 Mai (Mercredi) 1. Maurice Brucelles décédera à l'ambulance 3 du 21 CA. Il est enterré dans le carré militaire du cimetière de Sains-en-Gohelle. Voir le lien.	S.P.A. 44 Officiers 2691 Hommes A 10h30 le Colonel se porte au P.C. du s/secteur de Noulette. Il prend le cdt de ce secteur à midi. Le s/secteur, occupé par 2 Btns du régiment, est limité au Nord par le chemin de Noulette à Souchez, au Sud, par une ligne passant par la sape I et le saillant Est du bois de Bouvigny, ligne à laquelle s’appuie le secteur de la 13e D.I. Les s/secteurs des deux Btns sont séparés par la ligne marquée T1 Haie 2. PC du Colonel à Noulette. Le 3e Btn en réserve à Aix Noulette. Bombardement de tout le s/secteur. En particulier de 10h30 à 12h, de 12h45 à 13h15, de 13h30 à 14 h, de 15h30 à 15h45, en 105, 150 et 210 provenant surtout de la direction d’Angres très intensément vers 11h30 sur la 1re ligne et le bois 5. Pertes : Tués : Bailly, 3e ; Delacour, 4e . Blessés : Marais, Hédouin, Capx 4e. Leborgne (clairon) ; Girod, Acard, Thuet, Maréchal, Guesnot, Caron, Perrier, Etancelin, Dumartin, 4e – Sabrerol, 5e — Chevalier, Bouland, Desaille, farlet, 7e — Bruxelles, C. mit. (1) 5 évacués pour maladie.

	Localisation des bataillons du régiment le 19 mai 1915. Les deux premiers bataillons du 28e RI sont en premières lignes. Le 3e est à Aix-Noulette. Il remplacera le 1er le 20 mai.

20 Mai (Jeudi)	S.P.A. 44 Officiers 2666 hommes. Bombardement du secteur, en artillerie lourde, particulièrement intense de 7h15 à 7h30 sur bois 5 8h à 8h15 sur bois 5 de 9h50 à 9h55 sur haie G, bois 4 et bois 5 de 11h à 12h15 sur haie 4, tranchées de 1° ligne, parallèle [N] haie 6, bois 7 de 12h35 à 12h50 sur bois 5 de13h15 à 14h30 sur les objectifs ci-dessus Vers 20 heures, le 3e Btn relève le 1er dans la partie gauche du sous-secteur. Le 1er Btn va cantonner à Aix Noulette. Par décision du Gal cdt la Xe Armée du 19 Mai sous le n°308 H/1 3e C.A., le Chef de Btn Louet, du 28e, passe au 24e I et le capitaine Sauget, du 274e I, passe au 28e I et prend le cdmt du 2e Btn. Par décision de M. le Général cdt le 3e C.A. M. le Capitaine Sauget est nommé Chef de Bataillon, à titre temporaire, et affecté au 28e I (Cdmt du 2e Btn). Evacués pour maladie : s/lieutenant Jauffret. 2 hommes Tués : Darras, sgt, 7e – Lagrue, Capl, 5e. Coupure de presse de l'Elbeuvien du 7 juillet 1915 : la mort d'Ernest Darras, sergent à la 7e compagnie. Blessés : Bonvoust, sgt Mr, 5e ; Heulan, Capl, 2e ; Pichard, Capl, 4e. Lebreton, Varenne, Bayard, Marchand, Jamet, Margueritte, Picard, Ozerée, 2e – Koch, Duval R., Thomas A., Martin Ch, Alexandre H., Haudiquert, Hérelle, Morel J., Le Guennec, Nicolas, 4e – Boireau, Lerefait, 5e.

	Voici les visages des trois chefs de bataillon. L'année 1915 sera fatale pour ces trois officiers. - Raymond Testard, tué le 30 juin 1915 au Mont-Saint-Éloi. - Louis Sauget, blessé grièvement le 28 septembre 1915 devant le bois de la Folie à Neuville-Saint-Vaast. - Achille Hislaire, tué le 25 septembre 1915 devant le bois de la Folie à Neuville-Saint-Vaast. Voir ici.

21 Mai (Vendredi)	S.P.A. 43 Officiers – 2639 hommes Fusillade ennemie toute la nuit, mais peu intense. A 9 heures, le régiment reçoit du Gal cdt la 43e D.I. l’ordre (n°355 du 20 mai) prescrivant la relève dans la nuit du 21 au 22 de la 11e Bde par la 86e Bde (3e, 10e, 31e B.C.P.) et le 158e I, dans le secteur de Noulette. La relève devra être faite moitié le 21 avant 24 h, moitié le 22 entre 0 et 3 heures 30. Les Cdts des unités relevées : brigade, régiment, Btn, Cie ne quitteront le sous secteur que le 22 à 12 heures après avoir passé très exactement le service à leurs successeurs. Le 28e I cantonnera dans la zone Fosse 5, Hersin (Partie N.), Gavion. Dans la journée, bombardement intermittent du secteur en 105 et 150. Egalement quelques 77. Tués : Lange, Capl, 4e ; Pottier, 7e. Blessés : Lechevallier, Maranne, 4e ; Delaroche, 7e ; Legendre, C. Mit ; Barbette CHR. A 22 heures, le 1er Btn quitte Aix-Noulette et se porte de Boyeffles sur Hersin où il cantonne. Dans la nuit les 2e et 3e Btns sont relevés par les 3e et 10e B.C.P. Dans leurs secteur, et se portent, par le même itinéraire, respectivement sur Gavion et la fosse 5, où ils cantonnent.

	Au bord de la D937 à Aix-Noulette, à l'endroit où commençait la tranchée des Saules, on peut découvrir le monument dédié au 158e RI. Voir ici la présentation de deux autres monuments.

22 Mai (Samedi)	S.P.A 43 officiers 2632 hommes A 12 h, le Colonel et les commandants d’unité quittent le sous secteur, après avoir passé les consignes à leurs successeurs. Ils se portent sur Hersin - fosse 5 - P.C. à Hersin. Par décisions de M. le Général cdt le 3e C.A. en date du 19 Mai sont nommés, à titre temporaire, au grade de lieutenant : Mm Langlet, Slt au 28e I, maintenu Depré, “ “ Jacquin, “ “ de s/lieutenant Mm Léon, Aspirant au 28e I, maintenu Galtier, Fauchey, Sergent“ “ Legrand, Sergent“ “ Bonna, Sergent“ “ Le Colonel cite à l’ordre du régiment le soldat-brancardier Barrat, Gilbert, n°me : 2556, de la 11e Cie : « Est resté à Leernes sur le champ de bataille pour soigner les blessés qui n’avaient pas été relevés ; fait prisonnier deux mois, s’est évadé, a rejoint son régiment et n’a pas cessé depuis le début de la campagne de faire preuve dans des circonstances critiques de courage et de dévouement." 1 tué : Laurent, 10e. 11 blessés : Vincent, Guy, Huard, Bouquet, Mordret, Delaunay, Herbert, Fauveau, Giboire, Géron (disparu), Sala, 10e. Les officiers nouvellement promus sont affectés : MM Legrand 1e Cie ; Bonna 2e ; Léon, 5e ; Fauchey, 7e ; Galtier, 10e. 1 évacué pour maladie.

23 Mai (Dimanche)	S.P.A. 48 Officiers – 2614 hommes Le régiment occupe les mêmes cantonnements que la veille. Le Colonel cite à l’ordre du régiment : 4e Cie : De Clausade, aspirant : « A pris le commandement d’une section occupant une tranchée de 1e ligne soumise à un bombardement violent ; a maintenu sa troupe à son poste et a assuré lui même la liaison avec la fraction voisine et le commandant de la Cie à travers un terrain presque découvert et battu par les balles ennemies » Pichard, Caporal : « Blessé une première fois à la tête, est resté à son poste et ne l’a quitté qu’après une 2e blessure grave par éclat d’obus. » Cherrer, 2e cl. : Agent de liaison du chef de section : « A assuré la liaison avec le Cdt de la Cie et les sections voisines, pendant 2 jours à travers un terrain presque découvert et constamment battu par les obus et les balles ennemies. » 11e Cie Boucau, 1e cl., « Blessé grièvement en voulant ramener dans les lignes le corps de son lieutenant. » Osmont 2e cl. ; Robert, 2e cl. : « Ayant été entourés et faits prisonniers, se sont échappés au péril de leur vie ». Moreau, Sgt ; Thierry, Grenier, Perier, Caporaux ; les soldats Cavan (blessé) ; Moindrot ; [Grounel] ; Pessy ; Lemoine ; [Relaton] ; Levasseur ; Gastine : « Ont défendu une tranchée pied à pied et ne se sont repliés qu’à la dernière extrémité, épuisés par une lutte acharnée de 36 heures ». 12e Cie : Bellois et Royer, sergents « Ont fait preuve d’énergie en maintenant leurs hommes dans la tranchée au cours d’un violent bombardement ». Duquesne, Sergent, « Est allé seul cherché en avant des lignes un caporal grièvement blessé ». Louis, sergent, et Menant, Caporal, « Sont allés chercher en avant de nos lignes le corps d’un officier tué, à une très faible distance de l’ennemi ». Lieutenant Popot évacué pour maladie.

24 Mai (Lundi)	S.P.A. 47 Officiers 2614 hommes Le régiment occupe les mêmes cantonnements. Le Colonel a pris connaissance dans les journées des 23 et 24 les ordres suivants de la 43e D.I. : O. Général n°356 en date du 22 Mai ; Instruction n°357 ; O. d’opération n°358 pour la journée du 25 Mai, en date du 23 ; complément à l’ordre d’opérations n°358 pour la journée du 25 Mai ; en date du 24. Extrait de l’Ordre n°358 : « I. La 43e D.I. attaquera, le 25 Mai, la partie des positions ennemies qui s’étend entre le chemin à un trait de Noulette à Souchez et une ligne tracée à mi-distance des chemins d’Aix-Noulette à Angres et de Bully à Angres ligne prolongée dans la direction du cimetière d’Angres (zone du 9e C.A.). But - prendre pied solidement sur la croupe au N. de Souchez et sur la croupe à l’O. d’Angres en s’emparant du bois en hache et du bois 11. II. Le Général cdt la 43e D.I. dispose pour cette attaque Infanterie : 11e Bde 96e Bde 149 I Artillerie : 3 groupes AD 43 4 groupes AC 21 2 groupes AD 48 2 batteries AD 13 2 batteries de 95 de l’AD 92 18 batteries d’AL Génie 5 Cies Les troupes restantes de la 43e D.I. assureront la garde des tranchées du secteur, lorsque les Brigades auront débouché. III. L’attaque sera appuyée et couverte À gauche par la 33e Bde qui enlèvera le saillant A et poussera jusqu’à la croupe 70 à l’Ouest d’Angres (l’attaque de la 33e Bde précédera celle de la 43e D.I.) À droite, par une action offensive a/ d’éléments de la brigade de chasseurs sur T1, T2, T3. b/ de la 48e D.I. sur n1, n2, n3, p.3 d’une part, et dans la direction de la halte de Souchez d’autre part. IV. La préparation et l’exécution de l’attaque seront conduites conformément aux prescriptions de l’instruction du 16 Avril n°5779 du G.Q.G., qui doit être connue de tous les cdts d’unité. V. L’attaque aura lieu par brigades accolées, 96e Bde, au Nord ) 11e Bde, au Sud. VI. Front d’attaque : … 11e Bde : de la sape 3 exclue au point H. Zone d’attaque : … 11e Bde : Zone limitée : au NE par la ligne sape 3, d2, lisière S.O du bois en hache, a la 96e Bde. « au S.O. par le chemin de Noulette à Souchez et la halte de Souchez. VII… les troupes d’occupation du secteur seront relevées le 24 Mai, entre 21 heures et 24 heures par les troupes d’attaque… La prise du dispositif initial de combat aura lieu le 25 Mai entre 0 et 3 heures… VIII. L’A.C., l’AL et l’artillerie de tranchée prépareront et appuieront l’attaque dans les conditions indiquées aux différents Cdts de ces artilleries. La préparation pour l’AC et l’AL seront conduites comme le prescrit la note N°1563 du 19 Mai du Gal cdt la 10° Armée suivant un programme à soumettre au Gal de D.I. Le réglage et certains tirs de démolition seront exécutés le 24 Mai. X. Troupes de génie… La Cie 21/3 est mise à disposition du Gal cdt la 11e Bde. XI. L’attaque sera exécutée à l’heure H fixée par le Général cdt la Xe A. La préparation par l’artillerie commencera à l’heure H-3. L’attaque devra être menée avec la dernière énergie, sans arrêt, l’échelon d’arrière poussant sans cesse celui qui est en avant et l’entraînant. Cette poussée vers l’avant devra se faire automatiquement, chaque échelon ne avoir qu’une pensée, remplacer celui qui est en avant, prendre part le plus tôt possible à l’action et s’installer sur l’objectif indiqué. L’échelonnement en profondeur des 2 Bdes permet un renforcement constant et continu de la ligne. Les Cdts de Bde y veilleront d’une façon toute particulière». Emplacement du 24e : en première ligne, du 28e : 1 Btn à la place d’armes et chemin de Loos - 2 Btns à la ligne de repli (2 Cies) et à l’Ouest du bois de Noulette. (O. 356). Complément à l’O. d’opérations N°358 (extrait) : « I. Nos troupes se sont emparées hier de la ligne Vp3n4, dominant ainsi tout le fond de Buval. Dans ces conditions, l’attaque du fond de Buval étant devenue possible, son flanquement Sud étant assuré, la 86e Bde (Gal Olléris) en liaison intime avec la 95e Bde à droite et la 11e Bde à gauche, aura pour mission de s’emparer de la tranchée du fond de Buval et de prendre pied sur la croupe à l’Est marquée par le Chemin de la Chapelle (carte au 1/5000e). Cette attaque aura lieu à la même heure que l’attaque principale. III. Le Général cdt l’armée fixera l’heure H, du commencement du tir de préparation dès que la visibilité le permettra. IV. L’attaque du 9e C.A. partira à H+3h30 (Ouvrage blanc) L’attaque du 21e C.A. partira à H+4 A 7 heures, le Colonel reçoit du Gal Cdt la 10e Armée copie du message téléphoné du Ministre de la Guerre au Gal Cdt en Chef, annonçant que l’Italie a déclaré la guerre à l’Autriche : « Nous recevons de notre Ambassade à Rome la dépêche suivante : « A partir de demain 24 Mai, l’Italie se considère en état de guerre avec l’Autriche Hongrie. » Nos troupes accueilleront avec un joyeux enthousiasme la nouvelle de l’entrée en action de notre sœur latine. « Fidèle à son glorieux héritage, l’Italie se lève pour mener aux côtés de nos alliés et aux nôtres le combat de la civilisation contre la barbarie. « En adressant à nos frères d’armes d’hier et de demain une cordiale bienvenue, nous saluons dans leur intervention un nouveau gage de la victoire définitive ». Ce message est porté à la connaissance de tout le régiment. Les Btns quittent leurs cantonnements : Btn Testard à 22 heures ; les Btns Sauget et Hislaire à 22 heures 30. Ils occupent un nombreux matériel d’attaque, notamment des échelles de franchissement. Le Btn Testard emmène avec lui 2 sections de mitrailleuses commandées par le s/lieutenant Danglard. Les deux autres Btns, chacun une section. Départ de l’E.M. à 1 heure. 5 blessés : Collin, Sgt, 4e ; Le Blanche : Delaporte ; Leroux ; Duclos, 4e – 1 rentrée.

25 Mai (Mardi)	S.P.A. 47 Officiers 2610 Hommes A 2 heures du matin, le régiment occupe les emplacements suivants : 1er Btn : Fossé aux loups 2e Btn : Tranchée de Loos et place d’armes 3e Btn : Carrières d’Aix-Noulette A 9h30, le Colonel reçoit communication de la suite de l’instruction personnelle n°356, en date du 24 Mai, 21e C.A. fixant à la 43e D.I. comme objectif ultérieur, après enlèvement du bois 11 et du bois en hache le front n 13, 22, 26, halte de Souchez, tranchée du chemin de fer, groupe de maisons 29, 08, en vue de réaliser l’investissement de Souchez par le Nord. A 9h40, le Colonel est avisé par message téléphoné que l’heure H est 8h40, l’heure H+4 : 12h40. A 11h, le Colonel transporte son P.C. au P.C. du 24e, Boyau Rte d’Angres. A 12h37, heure fixée pour le déclenchement de l’attaque du 24e I, le Btn Testard était en mesure de suivre sans délai, le mouvement du Btn Gransilj du 24e I, quand il se porterait dans les tranchées de 1e lignes. Les Btns Sauget et Hislaire suivaient sans interruption. Le 24e I n’ayant pu déboucher qu’en partie, les Btns du 28e I restèrent dans la même situation jusque vers 16h45, où le Colonel reçut l’ordre de reprendre à 18h45 l’attaque commencée par le 24e I. Le Colonel ordonne en conséquence au Btn Testard d’agir dans le secteur du Btn Martin du 24e, - au Btn Sauget d’attaquer à gauche, en partant du secteur du Btn Maestracci du 24e ; - et au Btn Hislaire de se placer en réserve sur les emplacements qu’occupait le Btn Giansilj. Le Colonel transporte son P.C. en vue de cette attaque à l’ancien poste du Btn Maestracci. Par suite de l’encombrement de l’unique boyau affecté aux mouvements vers l’avant (blessés de la 96e Bde se rendant isolément au poste de secours, corvées de ravitaillement , matériaux divers, les Btns ne peuvent se trouver à pied d’œuvre pour l’heure fixée et l’attaque est remise. Vers 19h30, le 28e I reçoit l’ordre de reprendre ses emplacements du matin. Le régiment a subi dans la journée quelques pertes [mot illisible] du bombardement violent des boyaux qui continue, quoique [deux mots illisibles] dans la nuit.

	Une vue aérienne du secteur de 26 mai 1915. Cette vue a probablement été prise avant mai 1915 : le bois 10, la tranchée Parados et la totalité de la tranchée des saules appartenaient aux régiments allemands. Document : Yann Thomas.

26 Mai (Mercredi)	S.P.A. “ Officiers “ hommes. A 3h10, le régiment est avisé que l’attaque sera reprise dans la journée par le 28e. Ordre lui est donné de se mettre de suite en mouvement pour occuper les emplacements du 24e I. Cette relève faite, le Colonel donne l’ordre d’engagement suivant, en exécution de l’O. Gal d’opérations n°360 de la 43e D.I. Le Btn Testard opérera au Sud de la route d’Arras. Le Btn Sauget, au Nord de la route d’Arras. Le Btn Hislaire, en réserve derrière le Btn Sauget, prêt à appuyer son attaque, une section de mitrailleuses, une 1/2 section du génie sont mises à la disposition des Btns de 1e ligne ; une section du génie, deux sections de mitrailleuses à la disposition du Btn de réserve. A 9h15, le Colonel est informé que l’attaque sera prononcée à 14h30. Il transporte son P.C. au boyau de Rte d’Arras. Vers 11h, il reçoit l’ordre général d’opérations n°361 lui prescrivant de prononcer une 2e attaque à 17 heures, de concert avec la brigade marocaine. A 12h15, un officier de la Cie de mitrailleuses signale des mitrailleuses ennemies sous maçonnerie au carrefour du boyau d’Angres et de la courbe de niveau 70. Ces mitrailleuses sont indiquées à notre artillerie. A 14h, le Cdt Testard signale que l’artillerie allemande tire sur la tranchée Parados occupée par la 3e Cie et que cette unité subit de lourdes pertes. A 14h15, le Cdt Sauget signale : Par suite du tir trop court de l’artillerie française et du canon de 58, la partie gauche de la tranchée des Saules française occupée par la 8e Cie est très bouleversée et cette Cie désignée comme première Cie d’attaque a perdu deux sections. A 14h20, comme suite à ce renseignement, le Colonel donne l’ordre au Cdt Hislaire (3e Btn) de se porter à l’attaque avec ce qui resterait de la 1e ligne du Cdt Sauget. A 14h27, la Cie de 1e ligne (Cie Jérôme) du Btn de droite (Testard) prononce son mouvement offensif et, malgré ses pertes, pénètre à l’intérieur du bois 9. Elle s’y maintient avec énergie jusqu’à la tombée de la nuit. A ce moment contre-attaquée de tous côtés, ses débris regagnent nos lignes. A 14h32, la 3e Cie qui a débouché de ses tranchées subit de violents feux d’enfilade et son mouvement échoue. Elle repart une deuxième fois sans plus de succès. Jules Vottier faisait partie de la 3e compagnie. Il fut tué lors de cette attaque. Extrait du Progrès de Lillebonne. Merci à Xavier et à Valérie. La liste n°28 de La Gazette des Ardennes dévoile la liste des officiers faits prisonniers en mai 1915 dans ce secteur : Charles Ponderbacq et Albert Bony, les deux officiers de la 2e Compagnie "disparus" dans le Bois carré. Pendant ce temps, la 8e Cie sortait de la tranchée des Saules et perdait beaucoup de monde du fait des mitrailleuses allemandes qui n’avaient pas été atteintes pendant la préparation de l’attaque par notre artillerie. Un instant après, la 7e Cie subissait le même sort ; personne ne peut dépasser de plus de 10 pas la tranchée de départ. Du côté de la Parallèle, la 6e Cie se portait vers la partie allemande de la tranchée des Saules et était reprise sous le feu des mitrailleuses. Elle pouvait néanmoins sauter dans la tranchée ennemie et combattait pendant près de deux heures. Elle devait enfin se retirer, l’adversaire recevant sans cesse des renforts, après avoir perdu la moitié de son effectif. René Desdouits de la 6e compagnie fut tué le 26 mai 1915. Il fait partie des disparus de cette compagnie. Extrait de L'Elbeuvien du 19 janvier 1916. Merci à Thierry. La 5e Cie qui est en partie derrière la 6e Cie est décimée avant d’avoir pu la rejoindre. Le Btn Hislaire chargée d’appuyer l’attaque des deux Btns de 1e ligne, s’est efforcé de gagner du terrain dans les boyaux, de manière à pouvoir s’engager sans retard à la suite du 2e Btn. Son mouvement a été rendu très pénible par suite du mauvais état des boyaux, de l’encombrement et des pertes dues au feu de l’artillerie allemande. A 14h30, heure de l’arrivée de la tête de la 9e Cie à la tranchée des Saules, le tir de barrage de l’artillerie, le feu des mitrailleuses et de l’infanterie ennemie sont devenues d’une telle violence que tout débouché est rendu impossible momentanément. A 17h, l’attaque est reprise, les unités des 1er et 2e Btns qui devaient la prononcer en premier lieu sortent successivement mais sont arrêtés par le feu de l’artillerie et des mitrailleuses. Le Cdt du 3e Btn donne néanmoins l’ordre à la 12e Cie de se porter en avant : le Cdt de la Cie (lieutenant Deschamps) et tous les gradés et soldats qui l’entourent sont mis hors de combat à quelques mètres en avant de la tranchée ; le mouvement se trouve arrêté. Le Cdt du Btn lance alors la 9e Cie qui essaie de progresser mais voit tomber en quelques secondes le lieutenant Cdt la Cie et une trentaine d’hommes. A 20h, le régiment reçoit l’ordre d’assurer la garde du secteur. 1er Btn : secteur sud route d’Arras 3e Btn : tranchée des Saules 2e Btn Tranchée de raccordement et parallèle de départ En résumé, les unités de 1e ligne sont sorties très vigoureusement de leurs emplacements de départ et, presque partout, ont réussi à atteindre les tranchées allemandes. Mais, par suite de l’insuffisance des communications dans le secteur, les unités de renfort n’ont pu entamer le mouvement assez vite et, prises sous le barrage très violent de l’Artillerie et sous le feu des mitrailleuses, elles n’ont pas pu progresser. L’attaque a échoué pour cette raison et aussi parce que les organes de flanquement adverses n’avaient pas été détruits par le feu de notre artillerie. Des actes de bravoure, de sang froid et d’énergie ont été signalés par les Chefs de Btn. De nombreux officiers, sous-officiers et soldats sont tombés après avoir fait tout leur devoir. Les pertes s’élèvent à : 21 officiers 848 hommes Liste des pertes (tués, disparus et blessés) des journées des 25 et 26 mai 1915 Consulter la liste des pertes (classée par ordre alphabétique). Accéder à la liste. Télécharger les cinq pages scannées (extrait du JMO du 28e RI). Fichier (2,7 Mo) Acrobat en .PDF

	Extrait du Journal de Mantes (juillet et août 1915). À l'honneur : André Royer, garçon coiffeur de Mantes-la-Jolie. Ferdinand Brossard est l'un des hommes de la 3e compagnie tués ce 26 mai 1915. Extrait de Guerre 1914-1918, Tableau d'honneur. Morts pour la France, Publications La Fare, Paris, 1921, 1088 p. Disponible sur Gallica.

27 Mai 1915 (Jeudi)	S.P.A. 26 Officiers 1975 Hommes. Le Lieutenant Colonel Capitant, blessé au pied dans la soirée du 26, est évacué dans la nuit du 26 au 27. Le Commandant Hislaire prend le commandement du régiment et le Capitaine Lascroux celui du 3e Bataillon. Une forte fusillade ennemie gêne considérablement les travaux de réfection des tranchées. La matinée se passe sans autre incident qu’une vive canonnade, de 10 à 11 heures, en particulier sur le bois 10 (1er Btn) et la parallèle (2e Btn). Obus de 74, 77, 105, 150. A 11 heures, le Lieutenant Colonel Roller du 24e I, prend le commandement provisoire du régiment. Dans l’après-midi, bombardement lent, avec recrudescence entre 14 et 15 heures. Travaux de réfection de la tranchée du bois 10 et des boyaux. Evacué pour maladie : 1.

28 Mai (Vendredi)	S.P.A. Officiers : 27 Hommes : 1911. Après le bombardement de 14 à 15 heures, l’ennemi ne manifeste plus son activité sur le front du 28e que par une faible fusillade. En exécution de l’ordre général n°364 de la 43e D.I., le régiment est relevé dans la nuit du 27 au 28 par le 158e I et se porte sur Hersin, où les havresacs, laissés en vue des opérations des 25 et jours suivants, sont repris. Le régiment quitte Hersin à 6 heures du matin et se porte par le Verdrat, Fresnicourt, Hermin sur Frevilers (E.M., 2e, 3e Bataillons) et Herlin le Vert (1er Bataillon), où il cantonne. Reçu deux renforts, l’un de 151 hommes, provenant du 74e I et l’autre de 150 hommes provenant du dépôt du 28e I. Evacués pour maladie : néant.

29 Mai (Samedi)	S.P.A. Officiers : 27 Hommes : 2212 A 6h30, le régiment reçoit l’ordre d’aller s’embarquer à Chalers, à 9h, en automobile. A 9h, il s’embarque et est transporté à Barly, par Avesnes le Comte. De Barly, il gagne Fosseux, où, après une grande halte, il cantonne à 14h. Par décision du Général commandant le 3e C.A. du 24 Mai 1915 sont nommés, à titre temporaire au grade de lieutenant : Sous-lieutenant Deschamps, du 28e I, affecté au 28e I au grade de sous-lieutenants : Adjudant Fontaine, Sergent de Tauzia, du 28e I, affecté au 28e I.

30 Mai (Dimanche)	S.P.A. Officiers : 29 Hommes : 2210. Séjour à Fosseux. Repos. Réorganisation des unités éprouvées dans les combats des 25 et 26 Mai.

31 Mai (Lundi)	S.P.A. Officiers : 29 Hommes : 2210. Séjour à Fosseux. Instruction aux abords du cantonnement. Rentrées d’officiers : M. Lieutenant Vieillard affecté à la Cie Mit. Lieutenant Chéron, prend le commandement de la 12e Compagnie.

Remerciements à :
Xavier Bocé, Alain Chaupin, Thierry Cornet, Denis Delavois, Bernad Labarbe, Albert Le Masson.

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