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Albert Thierry (1881-1915) Instituteur, écrivain et soldat au 28e RI Tué le 26 mai 1915 devant la tranchée des saules à Aix-Noulette (Artois) |
En
France, deux écoles
primaires et un
collège portent le nom d'"Albert Thierry". Cet instituteur
était professeur à l'école normale de
Versailles
quand il fut mobilisé au 28e RI. En mai 1915, Albert
Thierry
fait partie de la 5e compagnie du 2e
bataillon (commandé par le chef de bataillon Sauget) du 28e
RI. Le 26 mai 1915, lors de l'attaque de la tranchée des saules entre Aix-Noulette et Souchez (Pas-de-Calais 62), la 5e compagnie fut décimée par des contre-attaques allemandes en voulant aider la 6e compagnie qui se battait dans la tranchée des saules. ![]() |
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Présentation par Jean Norton Cru ![]() |
Albert
Thierry est né à
Montargis (Loiret), le 25 août 1881. Son père
était
un ouvrier maçon qui vint se fixer à Paris
où
Albert Thierry passa son enfance. Il fit ses études au
collège Chaptal, Bachelier ès Lettres, il
prépara
l'École Normale Supérieure de Saint-Cloud
où il
passa trois ans (1900-1903). Il fit un an de service militaire puis il
partit pour l'Allemagne avec une bourse de voyage dont il profita
pendant deux ans (1904-1906). A son retour, il fut nommé
professeur à l'école primaire
supérieure de Melun
où il enseigna cinq ans (1906-1911) ; puis il fut
nommé
à l'école normale de Versailles où il
enseigna
trois ans (1911-1914). Il fut mobilisé le 2 août 1914
comme
simple soldat au 28e RI d'Evreux. Laissé d'abord au
dépôt il arrive au front le 1er
septembre, en pleine
retraite de Belgique. Trois jours après il est
blessé
près de la ferme d'Orbais, dans le Tardenois ; l'ennemi
survient
et Thierry est prisonnier. Il resta huit jours avec les Allemands du 4
au 12 septembre. Puis les Français, vainqueurs, le
délivrent dans leur marche sur l'Aisne. Thierry passe un
mois
1/2 à l'hôpital de Cholet. A la fin d'octobre il
revient
au dépôt d'Evreux pour 3 mois. A la fin de janvier
1915 il
part, volontaire pour le front, comme mitrailleur au 28e qu'il rejoint
vers Berry-au-Bac. En mai la division relevée part pour
l'Artois. Le 26 mai 1915, Albert Thierry fut tué
à
Aix-Noulette.
Thierry
était un socialiste
intellectuel et indépendant qui ne se mêla jamais
de
politique. Il publia un très grand nombre d'articles et un
seul
volume, L'homme en proie aux enfants, 1re édition,
Cahiers de la
quinzaine, 11e série, 2e édition, Ollendorf.
Après
sa mort, ses amis publièrent Les conditions de
la paix. Il reste
à publier Carnets
de Guerre, ses notes du
14 août
1914 au 26 mai 1915, qui ont déjà paru dans La
Grande Revue de
décembre 1917
à août 1918.
Séjour au front : 12 jours + 4 mois. Age : 33 ans. |
Les Carnets de guerre d'Albert
Thierry![]() |
Résumé
de ses carnets, édités dans La Grande Revue
(1917-1918) Présentation Quelques extraits (petits panneaux) La retraite, sa blessure et sa captivité Août-septembre 1914 Derniers jours à Saint-Cloud 29 novembre-5 décembre 1914 Son retour au front, Berry-au-Bac Janvier-avril 1915 Les derniers jours, Aix-Noulette, l'Artois Mai 1915 |
Le 28e RI, l'Artois | Sa fiche "Mort pour la
France" disponible sur le site Internet "mémoires des hommes Lire la fiche Le dernier jour : le 26 mai 1915 Proposition d'une reconstitution Un jeune officier de sa compagnie : Jean Léon Accéder à la page |
Albert Thierry en France |
L'école
maternelle Albert Thierry à Versailles (78) Voir la plaque de l'école Consulter le site Internet de l'école Le collège Albert Thierry de Limay (78) et sa rue Voir la plaque de la rue Albert Thierry Voir les photos du collège Lire un article associé |
À lire, l'œuvre d'Albert Thierry |
Un hommage de Francisque
Vial, extrait du Livre d'or de l'école normale supérieure de Saint-Cloud Accéder à la page Une nouvelle d'Albert Thierry publiée en 1914 dans La Grande Revue Le Harpon (fichier PDF) |